Mère condamnée à la prison à perpétuité, beau-père à 20 ans de prison

Mère condamnée à la prison à perpétuité, beau-père à 20 ans de prison
Mère condamnée à la prison à perpétuité, beau-père à 20 ans de prison

Y A-t-il une phrase pour «impensable», pour «indescriptible», pour «inimaginable»? Pour le catalogue des horreurs commis par Sandrine P. sur sa fille Amandine, et qui refroidisse et horrifie le public qui afflue chaque jour, toujours plus nombreux, dans la salle d’audience obsolète de la cour Hérault Assize? Sandrine P. a été condamnée le vendredi 24 janvier à la réclusion à perpétuité avec une période de sécurité de 20 ans. Jean-Michel C., beau-père d’Amandine, 20 ans de prison.

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Ce vendredi matin, lors de la livraison de ses réquisitions, le procureur général Jean-Marie Beeney a déclaré: «Il y a des mots à demander en ce qui concerne la loi, d’exprimer en traduction légale la sanction de l’indicible. »Pour le représentant de l’accusation, il existe en effet un« système P ». Une «dictature familiale», dont Sandrine P. était à la fois «l’instigateur» et «l’exécuteur numéro un».

Un système «en place depuis plus de vingt ans» – la violence intentionnelle jugée au procès ne remonte qu’à 2014. Un système qui visait, avec les «actes de torture et de barbarie» commis en 2020 contre Amandine, à «détruire la personnalité de La victime pour les réduire à ce que nous voulons. » Un système qui «a connu un bogue» risque le magistrat. «Le problème est la mort d’Amandine. “

«Un dictateur, des collaborateurs et un combattant de résistance»

La mort, croit-il, «n’était pas planifiée». Mais ce système, dit-il, nous «nous adapterons aux inattendus» et construire une version alternative à la mort de l’enfant. «Nous allons le préparer au cas où. Nous allons la nourrir un peu, ce qui est peut-être un facteur d’accélération dans sa mort. Nous allons la laver, l’habiller. C’est facile, elle n’est pas encore tout à fait morte. »Et« faire ses ongles », tandis que le médecin légiste trouvera des gratter-grattements profonds sur son corps.

Un système qui organise un «Conseil de guerre à mettre en place la stratégie à adopter». Un système qui a ses «combattants de résistance»: «Le combattant de la résistance dès le départ est Amandine, et il se termine très mal. »Et ses collaborateurs. «Et les collaborateurs, j’en vois un dans la boîte. »Contre le beau-père d’Amandine, Jean-Michel C.,« un collaborateur lâche du système, privant Amandine de soins jusqu’à sa mort », il a besoin de 18 ans d’emprisonnement. Contre Sandrine P., «dictateur interne», il demande une peine d’emprisonnement à perpétuité. Accompagné d’une peine de sécurité de 20 ans.

Pour les défenseurs de Sandrine P., il n’y a pas de système. Mais plutôt «un déni qui a duré trop longtemps», croit Jean-Marc Darrigade. «Celui d’une femme qui s’est menti toute sa vie. Qui a poussé profondément en elle-même l’injustice qu’elle a vécue, qu’elle ne peut pas supporter, qu’elle revit de temps en temps et qu’elle refuse de voir, d’analyser. “

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«Vous n’êtes pas une mère monstrueuse, vous êtes une mère qui a commis des crimes!» “

La veille, devant le tribunal, Sandrine P. raconta longuement, en larmes, son enfance malheureuse en tant qu’enfant pauvre et battu au Portugal. Un passé douloureux qu’elle aurait caché tout au long de l’enquête des magistrats et des experts de «honte». Et à quoi le procureur général a dit qu’il “avait du mal à croire”. Pour l’avocat, son client «s’est construit sur des décombres», sur «une image injuste», et aurait reproduit ce qu’elle a vécu avec Amandine et ses autres enfants.

Est-elle «un monstre», comme elle s’est décrit la veille? Ce serait trop simple. «Cela nous permet de prendre la responsabilité: si elle est un monstre, nous sommes soulagés. Elle est autre, elle n’est pas nous. C’est l’anomalie, la rareté. De temps en temps, il y a un être comme celui qui émerge de rien, il doit être éliminé. “

Pour Jean-Marc Darrigade, «le monstre n’existe pas». «Non, madame, tu n’es pas une mère monstrueuse. Vous êtes une mère qui a commis des crimes pour lesquels vous serez condamné. Mais nous devons nous assurer de vous ramener chez les hommes! “

Selon l’avocat, «sa responsabilité est totale et vous la condamnez». Mais il y a aussi, pour lui, d’autres personnes responsables: les experts «qui avaient tort», l’enfant psychiatre qui a suivi Amandine et «qui n’a rien vu», le père d’Anandine, «qui a vu, savait et fait», le système judiciaire, qui, qui a rejeté plusieurs affaires et «qui aurait pu sauver ces enfants de l’épreuve». Il exhorte les jurés à montrer «l’exactitude, la justice» pour Sandrine P., «Au-delà de ce qu’elle peut vous inspirer». Pour lui dire: «Vous recevrez une phrase très lourde, mais peut-être que vous reviendrez parmi nous. “


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L’autre défenseur de Sandrine P., Louis Dolez, a également appelé les jurés à ne pas être «contaminés par la dictature de l’émotion». Pour les défenseurs de Jean-Michel C., en revanche, il y avait en effet un «P.» Le système, dont leur client, dépeint à l’unanimité comme un homme «gentil» et «affectueux», aurait été la victime, sous le «contrôle». «Est-il dangereux? La société doit-elle être protégée de lui? De toute évidence, non », a expliqué l’un de ses avocats, Grégoire Mercier. «Étirez votre main. “

Avant que le jury ne prenne sa retraite, Sandrine P., invitée à parler une dernière fois, se lève et dit, de sa très petite voix: «Je voudrais m’excuser auprès de mes enfants. »Jean-Michel C. n’a rien à ajouter.

 
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