Le Hamas donne les noms des prochains otages israéliens à libérer

Le Hamas donne les noms des prochains otages israéliens à libérer
Le Hamas donne les noms des prochains otages israéliens à libérer

(Jérusalem) Le Hamas a publié vendredi les noms des « quatre soldats » israéliens qui seront libérés samedi, dans le cadre d’une deuxième série d’échanges avec des prisonniers palestiniens détenus par Israël, conformément à l’accord de trêve dans la bande de Gaza.


Publié à 7h15

Mis à jour à 10h42

Didier Lauras

Agence -

« Dans le cadre de l’échange de prisonniers, les brigades [Ezzedine] Al-Qassam a décidé de libérer [samedi] Quatre soldats», a déclaré vendredi Abou Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas, sur Telegram.

Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a confirmé dans la foulée avoir reçu, via des médiateurs, une liste d’otages « inaccessible sans plus de détails ».

Israël a annoncé simultanément qu’il ne se retirerait pas du sud Liban dimanche, comme le stipule l’accord de cessez-le-feu signé avec Beyrouth fin novembre pour mettre fin à deux mois de guerre ouverte avec le Hezbollah.

Les quatre otages, retenus à Gaza depuis le 7 octobre 2023, doivent être échangés contre un nombre indéterminé de prisonniers palestiniens détenus en Israël.

« Les brigades Al-Qassam et d’autres groupes […] “Le groupe va libérer samedi les quatre prisonniers” et les confier au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a indiqué une source proche du Hamas sous couvert d’anonymat, sans précision temporelle.

La première phase de la trêve actuelle, qui doit durer six semaines et a débuté dimanche, devrait permettre la libération de 33 otages contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.

Des familles dans le doute

Trois jeunes femmes déjà libérées le week-end dernier, en échange de la libération de 90 prisons palestiniennes, il restera donc 26 otages libérés sur cette première phase. Les noms ont été communiqués mais sans ordre chronologique de libération.

L’attaque contre le Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes alors évacuées, 91 se trouvent toujours à Gaza, dont 34 morts selon l’armée.

D’autres ont été annoncés morts par le Hamas mais sans confirmation israélienne, plongeant les familles dans un doute atroce.

En représailles, Israël a lancé le 7 octobre une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza assiégée, qui a fait au moins 47 283 morts, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas. L’opération a provoqué un désastre humanitaire.

La trêve est globalement respectée depuis dimanche, sauf quelques incidents. Selon l’accord, après la libération des quatre nouveaux otages, les déplacés « du sud de la bande de Gaza commenceront à retourner au nord », a déclaré le responsable du Hamas. « Un comité égypto-qatari supervisera la mise en œuvre de l’accord de terrain ».

“L’accord devrait être conclu, mais s’il ne tient pas, il y aura beaucoup de problèmes”, a déclaré jeudi le président américain Donald Trump aux journalistes.

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Photo Karamallah donc, Reuters

Des membres de l’armée libanaise traversent un site endommagé dans le village libanais de Khiam, près de la frontière avec Israël.

Le retrait israélien retardé au Liban

A la frontière libanaise, l’autre cessez-le-feu impliquant Israël, cette fois avec le Hezbollah, était toujours en vigueur vendredi.

Mais M. Netanyahu a affirmé que le retrait de ses troupes du sud Liban « se poursuit » au-delà des 60 jours prévus par l’accord, ce dimanche.

Les dispositions prévues “n’ayant pas été totalement mises en œuvre par le Liban, les étapes du processus de retrait se poursuivront en accord avec les Etats-Unis”, a indiqué son bureau.

L’une des clauses stipulait que « l’armée libanaise se déploie au sud du Liban » et exige « le retrait du Hezbollah au-delà du territoire ». [fleuve] Litani », a-t-il ajouté dans un communiqué.

Estimant que ce n’est pas le cas, Israël « atteindra les objectifs de la guerre » pour permettre à ses résidents déplacés de la zone frontalière de rentrer « en sécurité ».

Le président libanais Joseph Aoun avait affirmé samedi que ce retrait israélien se faisait « dans les délais fixés ». Il avait également dénoncé « la poursuite des violations israéliennes », déplorant « l’envahissement des maisons et la destruction des villages frontaliers ».

Les autorités libanaises n’ont pas réagi dans un premier temps à l’annonce d’Israël. Dans un communiqué, le Hezbollah a déclaré jeudi que le non-respect de l’échéance de dimanche constituerait « une violation flagrante de l’accord et une nouvelle atteinte à la souveraineté libanaise ».

« Méthodes de guerre » en Cisjordanie

Dans le même temps, les soldats israéliens poursuivent vendredi en Cisjordanie occupée pour le quatrième jour consécutif une opération baptisée “Mur de fer” à Jénine, l’un des bastions de la résistance palestinienne.

Des centaines de Palestiniens ont quitté jeudi le vaste camp de réfugiés de cette ville du nord du territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

De son côté, l’ONU a dénoncé le recours à des « méthodes de guerre » et « l’appel illégal à la force meurtrière » par Israël.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a confirmé le bilan palestinien faisant état de 12 Palestiniens tués et d’une quarantaine de blessés, ajoutant que « la plupart d’entre eux » n’étaient apparemment pas armés.

 
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