Le match entre le Rocket et les Bears sera présenté à 19h ce soir sur RDS et RDS.ca.
LAVAL – L’écart, en 2025, est tout sauf une statistique avancée. Il ne dit pas tout, on est d’accord là-dessus.
Cependant, dans le cas de Jared Davidson, c’est l’indicateur d’une réalité indéniable : l’attaquant du Rocket de Laval connaît une excellente deuxième campagne professionnelle.
Au point qu’avant les matchs prévus dans la Ligue américaine de hockey mardi, le lointain choix de cinquième ronde du Canadien en 2022 occupait la première place du circuit chez les attaquants avec un différentiel de plus-16.
À quelques heures du duel de ce soir contre les puissants Hershey Bears à la Place Bell, Davidson devance aujourd’hui seulement Austin Poganski, un vétéran de 28 ans des Roadrunners de Tucson qui l’a dépassé (plus-18) mardi soir avec une soirée de un but et une passe décisive.
Au Rocket, aucun des coéquipiers de Davidson ne fait mieux que lui à cet égard, Laurent Dauphin et Owen Beck étant les attaquants les plus proches du joueur de 22 ans avec un différentiel de plus-9.
« C’est un gars responsable sur la glace, il joue bien son poste. Il veut créer de l’offensive, mais rarement il se mettra dans une position où son offensive sera créée au risque que cela nous coûte cher défensivement», apprécie l’entraîneur-chef du Rocket Pascal Vincent.
C’est entre autres pourquoi Vincent n’a pas hésité à déplacer Davidson tout au long de sa formation depuis le début de la saison. Récemment, il a même été muté au centre pour donner un coup de main, le poste naturel qu’il occupait dans les rangs juniors.
«Nous ne l’avions pas encore utilisé [à ce poste] cette année, mais je voulais voir comment il s’en sortirait. Il a bien fait. »
Non seulement il se démarque par sa constance et son implication physique pour un joueur de son gabarit (6 pieds, 183 livres), Davidson trouve aussi le moyen de produire.
Avec un total de 24 points, le patineur d’Edmonton est présentement le quatrième marqueur de points du club-école, juste derrière Joshua Roy (27), Alex Barré-Boulet (27) et Beck (25), dans cet ordre. Ses 14 buts font de lui le meilleur buteur du Rocket, à égalité avec Roy, dont l’équipe sera privée pendant quatre à six semaines en raison d’une blessure au haut du corps.
« La confiance joueurs/entraîneur gagne depuis le début de l’année. Nous sommes dans une position où nous pouvons le faire jouer au centre, voire sur l’aile. C’est encore un jeune joueur, mais il progresse vite”, note le entraîneur.
-« C’est un gars qui a un peu de tout, observe Barré-Boulet. Il a de très bons instincts offensifs, un très bon tir, et il est également capable de faire de bonnes mises en échec et de gagner ses duels. Ce sont de bons atouts à avoir pour la Ligue Nationale. »
En effet. Et c’est aussi pourquoi Davidson pouvait sans gêne rêver d’un rappel du Canadien pour jouer un rôle similaire sur le quatrième trio en remplacement de Michael Pezzetta, avant que ce privilège ne soit temporairement offert à Beck.
«Il jouait très bien, donc il méritait ce rappel», a relativisé Davidson mardi, à la veille de la rétrogradation de son coéquipier à Laval. « Peut-être qu’à un moment donné, ce sera mon tour, mais pour le moment, je me concentre sur la vie de tous les jours. »
Plus fort, plus efficace
Que son nom alimente les discussions sur un éventuel rappel peut déjà être considéré comme une réalisation notable. Ignoré à deux reprises lors du repêchage de la LNH avant d’être le 130e choix de l’encan de 2022, Davidson a d’abord fait ses débuts professionnels l’an dernier avec un contrat d’un an à sens unique valable uniquement pour la AHL.
Limité à 38 matchs et 16 points (11 buts, 5 passes) à sa saison recrue, notamment en raison de blessures, Davidson a néanmoins convaincu la direction du Tricolore de lui offrir un contrat d’entrée de deux saisons plutôt que de perdre ses droits. . Une décision qui, pour le moment, paraît judicieuse.
« Je pense que j’ai fait un grand pas en avant par rapport à l’année dernière. En tant que rookie, je ne savais pas trop à quoi m’attendre l’an dernier », concède celui qui a vite compris que gagner en force physique allait être au programme durant l’intersaison.
«J’ai été bousculé et j’ai subi deux blessures. […] C’est pour ça que je devais revenir plus fort. L’année dernière, je n’étais pas capable de faire ce que je faisais bien, c’est-à-dire être dur en échec-avant, gagner des batailles avec la rondelle et contribuer au tableau d’affichage. offensant. »
C’est désormais sans aucun doute ce qui le distingue. Peut-être pas au point de bousculer l’ordre établi au sommet de la hiérarchie des meilleurs prospects de l’organisation, mais est-ce vraiment important ?
« Il faut constamment faire ses preuves, que l’on soit un espoir de premier plan ou un joueur toujours sans contrat dans la LNH. Vous ne pouvez jamais être à l’aise. Même quand on est Nick Suzuki et qu’on est au sommet, il faut continuer à faire ses preuves et travailler chaque jour pour aspirer à être la meilleure version de soi-même. »
« Tout ce que je veux, c’est m’améliorer chaque jour. Pour prouver que certains avaient tort à mon sujet et que d’autres avaient raison. »