Le chanteur et guitariste français avait enregistré une dizaine d’albums avec Malicorne, groupe phare de la vague folk des années 1970, et avait également mené une carrière solo.
Gabriel Yacoub, en 2010. Cet été-là, il revient sur la scène des Francofolies de La Rochelle avec la formation initiale de son groupe, Malicorne. Photo Pierre Terrasson/Dalle aprf
Par Télérama, avec AFP
Publié le 22 janvier 2025 à 15h28
Mis à jour le 22 janvier 2025 à 15h50
GAbriel Yacoub, co-fondateur du groupe folk français Malicorne, est décédé mercredi à l’âge de 72 ans, a appris l’AFP auprès de son manager et de Marie Sauvet, son ex-compagne et co-fondatrice de ce groupe populaire né dans les années 1970. Le chanteur et musicien, qui résidait depuis vingt ans dans un petit village du Berry, est décédé mercredi soir à l’hôpital de Bourges (Cher), des suites d’une longue maladie, ont-ils indiqué.
Gabriel Yacoub fait ses débuts sur scène vers l’âge de 20 ans avec Alan Stivell, qu’il accompagne en tournée pendant deux ans – il apparaît également sur les albums A l’Olympia et Chemins de terre. Puis il rencontre Marie Sauvet (alias Marie Yacoub) et enregistre avec elle, en 1973, un premier disque expérimental, Pierre de Grenoble, sur lequel le couple revisite un répertoire traditionnel français. Le duo est rapidement rejoint par Laurent Vercambre et Hugues de Courson pour former Malicorne, qui perdure dans une veine plus moderne, les instruments traditionnels (dulcimer, épinette, vielle, harmonium…) se mêlant aux guitares et basses électriques et au chant polyphonique avec intonations nasales. « Nous aimions les Bretons, Gabriel Yacoub a dit Libération en 2014, et nous sommes partis de l’idée qu’il devait aussi y avoir des merveilles dans le folklore des régions francophones. A l’époque, on avait une approche plutôt mièvre des chansons traditionnelles, avec Guy Béart, Nana Mouskouri… »
Malicorne connaît le succès tout au long des années 1970 : il compte à son actif une dizaine de disques entre folk et rock progressif, parfois construits autour d’un concept, le plus connu d’entre eux restant leur troisième album studio, Almanach, sorti en 1976 (500 000 ventes et Grand Prix de l’Académie française du disque), et qui présente douze titres relatifs aux douze mois de l’année. Les années 1980 seront marquées par des séparations et des reformations avec de nouveaux musiciens. En juillet 2010, les Francofolies de La Rochelle réussissent à faire revenir Malicorne sur scène dans sa configuration originale.
Gabriel Yacoub a également mené une carrière solo, débutée en parallèle du groupe. En 2001, sa chanson La colombe poignardée apparaît dans la bande originale du documentaire à succès Le peuple migrateur, réalisé par Jacques Perrin, Jacques Cluzaud et Michel Debats. Huit ans plus tard, il écrit une autre chanson pour Océansde Jacques Perrin et Jacques Cluzaud.
Toujours avec Marie Sauvet, il lance dans les années 2010 « Gabriel et Marie de Malicorne », l’occasion de continuer à faire de la musique et des concerts ensemble. C’est sur la scène du Festival de la Chanson des Marins, à Paimpol (Côtes-d’Armor), en août 2017, que Malicorne a fait ses adieux au public et clôturé une épopée musicale de plus de quarante ans. “Sa musique restera toujours”, a écrit Marie Sauvet sur Facebook, dans un court message en hommage à son compagnon.
