Travailleur électrocuté à Saint-Pamphile : la CNESST identifie des failles

Travailleur électrocuté à Saint-Pamphile : la CNESST identifie des failles
Travailleur électrocuté à Saint-Pamphile : la CNESST identifie des failles

Des failles dans les méthodes de travail ont exposé un électricien de 32 ans à un choc électrique mortel l’été dernier à Saint-Pamphile, en Chaudière-Appalaches, conclut la CNESST.

• Lisez également : Un travailleur électrocuté à Saint-Pamphile

Le 3 juin 2024, la compagne de l’entreprise Pelletier Électrique inc., basée à Saint-Pamphile, effectuait des travaux préparatoires à la station de pompage des eaux usées de la municipalité, dans le cadre de la mise à niveau des installations électriques.

Selon le rapport de la CNESST dévoilé mardi, l’électricien et l’apprenti qui l’accompagnaient n’ont pas réussi à « cadenasser » l’interrupteur principal à l’intérieur de la station afin « d’effectuer leur travail en mode éteint ».

Les travaux commencent immédiatement à l’arrière du bâtiment, où la victime a reçu un choc électrique de 600 V alors qu’elle manipulait deux fils encore sous tension.

Le choc a duré quelques secondes avant que son collègue ne parvienne à le dégager de sa position à l’aide d’un escabeau.

Procédure manquante

La victime avait alors été identifiée comme étant un homme de 32 ans. Ni la CNESST ni le Bureau du coroner n’ont souhaité confirmer son identité, mardi.

Le cadenassage est une méthode de « verrouillage de l’énergie » permettant, entre autres, de s’assurer qu’il n’y a pas de courant électrique qui menace la sécurité des travailleurs, a expliqué l’inspecteur Yannick Boutin en conférence de presse.

Ces derniers ont évité de « spéculer » sur la possibilité d’un oubli des travailleurs. Le rapport d’enquête souligne toutefois qu’« aucune procédure de consignation n’était présente sur le site le jour de l’accident ».

«Il y a eu une rencontre informelle, verbale avec l’ouvrier pour lui montrer le travail [à réaliser]», a expliqué M. Boutin, soulignant que « les petites entreprises sont souvent comme ça ».

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Or, « lorsqu’on n’a pas de procédure écrite, on est en dérogation à un article du règlement [au Code de sécurité pour les travaux de construction]“, a-t-il précisé.

Rôle de l’employeur

Dans son rapport, la CNESST identifie trois causes du drame : la décharge électrique elle-même, le cadenassage qui n’a pas été effectué, mais aussi le rôle de l’employeur qui « ne s’assure pas que les travaux électriques soient effectués selon une méthode de contrôle énergétique ». .

De plus, nous avons appris que le multimètre électronique mis à la disposition du travailleur, qui permet de vérifier si l’équipement est sous tension, était inopérant car il ne disposait pas de batterie.

“La diligence raisonnable implique pour l’employeur qu’il ne suffit pas que ce dernier fournisse le matériel approprié et donne des instructions aux salariés en partant du principe que les instructions seront suivies”, rappelle le document.

Contacté par La Revue, propriétaire de Pelletier Électrique inc. je n’ai pas voulu commenter.

De son côté, la CNESST étudie toujours la possibilité de délivrer un constat d’infraction en lien avec cet événement.

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