“Je suis le plus heureux du monde rien qu’en étant en vie”
Emily Damari, 28 ans, Doron Steinbrecher, 31 ans, et Romi Gonen, 24 ans, ont été remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans la ville de Gaza, au milieu d’une foule de civils et d’hommes armés. La première, israélo-britannique, a déclaré lundi avoir « repris vie » dans un message sur Instagram. “Je suis la plus heureuse du monde rien qu’en vivant”, ajoute la jeune femme qui a perdu deux doigts pendant sa captivité.
Les prochaines sorties samedi
Très tôt lundi, 90 Palestiniens ont été libérés par Israël, dans le cadre de l’échange prévu lors de cette première phase du cessez-le-feu, qui doit durer quarante-deux jours. À Beitunia, près de la prison israélienne d’Ofer, des Palestiniens en liesse ont accueilli dans la nuit les premiers détenus libérés. C’était « l’enfer, l’enfer, l’enfer », a déclaré l’un d’eux, Abdoul Aziz Mouhammad Atawneh.
Les prochaines libérations auront lieu samedi, selon un responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas. “Trois ou quatre femmes kidnappées” seront libérées chaque semaine, selon l’armée. Dans un premier temps, 33 otages au total détenus à Gaza doivent être libérés en échange d’environ 1 900 Palestiniens détenus par Israël, et l’armée israélienne doit se retirer d’une partie du territoire. Mais la suite du calendrier reste incertaine. Les termes de la deuxième phase, qui devrait voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six prochaines semaines.
-Vers une paix durable ?
Malgré les incertitudes, l’accord conclu le 15 janvier entre le Qatar, les États-Unis et l’Egypte nourrit l’espoir d’une paix durable sur le territoire palestinien. Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière se concentrera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.
Des milliers de Palestiniens déplacés ont pris la route pour regagner leurs foyers.
BASHAR TALEB / AFP
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a toutefois prévenu qu’Israël se réservait « le droit de reprendre la guerre si nécessaire ». Il a déclaré à plusieurs reprises que le but de la guerre était de démanteler les capacités militaires et politiques du Hamas. Le mouvement palestinien a affirmé que la trêve dépendait du « respect des engagements » d’Israël. Lundi, il a déployé ses forces de sécurité dans la bande de Gaza, en tenue militaire ou en uniforme noir.
