PORTRAIT – L’élue mahoraise, porte-parole médiatique de l’archipel à l’Assemblée, se démarque par son franc-parler, n’hésitant pas à s’en prendre à l’exécutif, qu’elle accuse de ne pas aller assez vite depuis le drame provoqué par le cyclone Chido.
Il ne reste rien de sa maison. Pas même les meubles, tous emportés par la force du cyclone Chido. Comme beaucoup à Mayotte, Estelle Youssuffa a presque tout perdu dans un coup de vent soudain. « Je n’ai pas besoin de compassion, j’ai besoin d’un budget et de décisions »prévient le député Liot de l’archipel. Plus d’un mois après la tempête meurtrière, des milliers d’habitants n’ont toujours pas trouvé d’abri. « C’est l’urgence des urgences », assure-t-elle, le regard déterminé.
Ainsi, le projet de loi spéciale pour la reconstruction de Mayotte, défendu cette semaine par le gouvernement à l’Assemblée nationale, et dont elle est rapporteure, lui semble très insuffisant compte tenu de la situation cataclysmique que vit l’archipel. « C’est un véritable moment de vérité pour l’État. Le gouvernement devra se montrer à la hauteur, il n’aura aucune excuse. S’il noie le poisson, ils entendront parler du pays. Je ne lâcherai pas le micro »…
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