Depuis samedi, Donald Trump a élu domicile à Blair House, l’antichambre de la Maison Blanche.
C’est dans ce bâtiment que les présidents élus attendent avant leur investiture, puis reçoivent leurs invités prestigieux.
Les murs de ce bâtiment ont été témoins de grands moments diplomatiques mais aussi d’une tentative d’assassinat.
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20 janvier, jour où Donald Trump prête serment
Depuis samedi, Donald Trump attend dans l’antichambre de la Maison Blanche avant d’y revenir pour quatre ans. Blair House est la résidence officielle où dort depuis samedi le républicain, la tradition étant que le président élu séjourne à la veille de son investiture dans cette vaste résidence située en face de la Maison Blanche, au coeur de Washington. C’est ici que les présidents américains reçoivent leurs invités de marque, que l’un d’eux a été la cible d’une tentative d’assassinat et surtout qu’ils s’apprêtent à prêter serment. Présentations.
Derrière sa façade claire et d’apparence simple, Blair House s’étend en réalité sur quatre bâtiments contigus pour former un complexe de 6 500 mètres carrés – plus que la Maison Blanche elle-même – doté de 119 salles aux décorations somptueuses dédiées à l’accueil des dignitaires étrangers et aux échanges diplomatiques. A l’arrière, un jardin discret permet de prendre l’air loin des foules de touristes.
Chaque président a sa petite anecdote avec la résidence. En janvier 2009, Barack Obama, venu de Chicago, souhaitait s’installer à Blair House le plus tôt possible avant son investiture, faute de logements pour lui et sa famille dans la capitale. Mais l’administration Bush ne lui a remis les clés que le 15, cinq jours avant la cérémonie solennelle. Le motif invoqué – la visite d’un ancien Premier ministre australien pour recevoir une décoration – n’a pas convaincu une partie de la presse américaine.
-Des invités prestigieux
La Maison Blair a par le passé reçu Charles de Gaulle, Elizabeth II, l’empereur du Japon, ou encore Emmanuel et Brigitte Macron pour leur visite d’État fin 2022. Ses murs ont vu défiler des nuits de négociations sur le conflit israélo-palestinien. . , ont répété les finances du G7 et, selon le récit de Bill Clinton, les difficultés du président russe Boris Eltsine avec l’alcool, retrouvé un jour dehors en sous-vêtements hélant un taxi, le lendemain pris pour un intrus ivre dans les caves de la résidence. Jouant sur l’homonyme, le Premier ministre britannique Tony Blair a déclaré qu’il se sentait « un peu comme à la maison » lors d’un séjour en 1998.
Intrusions et tentatives d’assassinat
Bien que n’offrant pas de conditions de sécurité exceptionnelles, Blair House a été occupée par le président Harry Truman et sa famille pendant la quasi-totalité de son mandat, de 1948 à 1952, pour permettre une restauration majeure de la Maison Blanche. C’est là que, le 1er novembre 1950, deux indépendantistes portoricains tentèrent, sans succès, de l’assassiner en pénétrant de force dans la maison, armés de fusils. L’un des assaillants ainsi qu’un policier ont été tués.
Une sécurité qui faisait encore défaut lorsqu’en septembre 2000, un intrus réussit à s’introduire dans la pièce où séjournait le Premier ministre indien, alors en visite mais absent au moment des faits.
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Construite en 1824, Blair House fut rapidement vendue à Francis Preston Blair, copropriétaire du journal Globe et proche du président Andrew Jackson, qui en fit un salon prisé de l’élite de Washington. Franklin D. Roosevelt acheta la résidence en 1942 pour y loger ses homologues en visite, fatigués de voir Winston Churchill dormir à la Maison Blanche qui, cigare à la main, tentait de le réveiller à trois heures du matin pour faire la conversation.
