à Auray, les petits se servent comme les grands à la cantine

à Auray, les petits se servent comme les grands à la cantine
à Auray, les petits se servent comme les grands à la cantine

“La priorité, c’est l’autonomie.” Depuis le retour des vacances de Noël, 150 enfants des classes de CP au CM2 de l’école Éric-Tabarly d’Auray ont bénéficié d’un repas le midi. Après avoir vérifié que leurs mains sont propres, ils traversent une île où ils prennent couverts, verres, dessert, se servent du pain et des entrées froides. Le système, initialement lancé en prévision de la construction de la cuisine centrale, est testé depuis 2022 auprès des restaurateurs et des étudiants. « Nous avons 100 % de satisfaction de la part des enfants », constate Maud Duxin, responsable pédagogique à la Ville.

“Ils se sont régulés”

Autour de la table, les petits élèves sont unanimes. « On ne nous prend plus pour des bébés ! », résume, avec enthousiasme, Salomé, 10 ans. Sa voisine Alicia apprécie de pouvoir choisir les quantités, et surtout, de s’asseoir à côté de qui elle veut, et non par ordre de classe, comme c’était le cas avant. « Pour les CM2, le principe d’autopréparation les prépare avant le collège, et les CP ont l’impression d’être des adultes », ajoute Myriam Devingt, déléguée adjointe à l’éducation, à l’enfance et à la jeunesse.

La soupe de panais avalée, les écoliers se lèvent pour le plat chaud, servi par le personnel de restauration. C’est du poisson de la criée de Lorient et des pommes de terre rissolées cet après-midi. Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, il n’y a pas beaucoup de monde. Les enfants s’alignent en file indienne et attendent leur tour. «Il leur a fallu un peu de temps pour prendre leurs habitudes, mais ils se sont régulés», constate l’adjointe. Et comme ils sont en action, le niveau sonore dans la cantine a diminué. »

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Du pain, des yaourts bio et des entrées froides sont disponibles à volonté. Les écoliers peuvent s’aider eux-mêmes autant qu’ils le souhaitent. (Le Télégramme/Mooréa Lahalle)

Une demi-heure à table minimum

Le temps consacré au repas, qui est d’une heure, n’a pas changé. « L’idée du self-service, c’est justement de permettre aux enfants de passer plus de temps à table et aux agents d’être davantage avec eux », souligne l’assistante. « Avant, il y avait toujours une urgence dans le service. Là, c’est la convivialité qui prime», constate Maud Duxin, qui affirme que le principe du libre-service n’a pas été imposé aux restaurateurs. “S’ils n’avaient pas voulu l’introduire, nous ne l’aurions pas fait.” Elle affirme également que le but n’est pas de réduire le travail des agents. Véronique, qui travaille à l’école Éric-Tabarly depuis 20 ans, n’est pas aussi enthousiaste. « Pour les enfants, c’est vrai que c’est parfait. Mais nous nous sentons plus transparents. On a l’impression d’être tout le temps occupées et d’être moins avec les enfants », confie-t-elle.

Une fois le déjeuner terminé, les plus petits font le ménage et jettent les restes dans les poubelles de tri adaptées. « Nous les impliquons lorsque nous vidons les seaux, pour qu’ils réalisent ce qui est jeté », explique Véronique. La municipalité prévoit d’installer des bornes chaudes en 2026, qui permettront de servir les repas préparés par la future cuisine centrale.

 
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