Le sabotage pourrait augmenter les prix des abonnements

Le sabotage pourrait augmenter les prix des abonnements
Le sabotage pourrait augmenter les prix des abonnements

Le sabotage des canons à neige, perpétré par des militants pour le climat, pourrait-il avoir un impact sur le prix des forfaits de ski ? Les stations concernées nous assurent que non. Un expert les contredit.

Ces derniers mois, plusieurs actes militants ont causé d’importants dégâts aux canons à neige en Suisse. Son sabotage est l’œuvre de militants qui souhaitent dénoncer le « ski à outrance » dans nos montagnes. La station de Verbier (VS) a vu plusieurs de ses installations d’enneigement artificiel endommagées en janvier 2023. C’est ensuite la station de Villars (VD) qui a signalé des dégâts sur ses enneigeurs techniques, en janvier 2023 et une seconde fois en décembre 2024.

Depuis, les stations se sont armées contre les saboteurs. Des systèmes de surveillance ont dû être mis en place à la hâte. C’est le cas dans les Alpes vaudoises, comme nous l’a confié le directeur de Télé Villars-Gryon-Diablerets, Martin Deburaux. Il souligne les dangers inhérents aux actes de sabotage :

« Nous avons des conduites d’air sous pression, des conduites d’eau sous pression, des câbles électriques sous tension. Ce sont des réseaux qui peuvent être très dangereux”

Systèmes qui sont chers

Protéger de telles installations devient vite très coûteux. L’opération est par exemple chiffrée à plusieurs dizaines de milliers de francs pour Villars. Si la surveillance est actuellement humaine, les systèmes électroniques sont à l’étude, confie Martin Deburaux. Alors comment ces investissements seront-ils amortis par les gares ? Vont-ils influencer les prix des forfaits de ski ?

“Nous ferons tout pour que cela n’impacte pas le prix des abonnements”

Martin Deburaux, director of Télé Villars-Gryon-Diablerets.

Nous avons également interrogé Laurent Vanat, expert du secteur du ski, qui s’est montré quelque peu contrarié par ces actes de vandalisme :

« Il me paraît évident que si les stations de ski doivent faire appel à des sociétés de sécurité privées pour surveiller leurs installations parce que l’État n’est plus en mesure de faire respecter la loi, il est évident qu’elles se répercuteront sur leurs tarifs. .»

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Laurent Vanat.

Egalement concerné en 2023, Verbier ne changera rien à ses tarifs, rassure Lionel May, directeur opérationnel de Téléverbier. “Je vous confirme qu’il n’y a pas de lien de causalité entre les dispositifs de surveillance mis en place et le prix des forfaits.”

Si le Valais ne veut pas toucher à ses prix, d’autres stations, disposant de moins de ressources, et qui seraient touchées par le sabotage de ses installations techniques d’enneigement, pourraient-elles devoir contraindre le client à payer un prix ? «Les sociétés de remontées mécaniques ont parfois souscrit une assurance pour de tels incidents», informe la Fédération suisse des remontées mécaniques (RMS).

Et pour compléter :

«Les sociétés de remontées mécaniques s’efforcent néanmoins de ne pas répercuter entièrement sur le client les coûts des travaux supplémentaires, de l’entretien ou des investissements, même en cas de dommages matériels. La fixation des prix reste cependant l’affaire de chaque entreprise de remontées mécaniques.»

Le sabotage des canons à neige ne va certainement pas s’arrêter là, comme l’affirme l’un des militants interrogé par 24 heuresen février 2023. Des actes de vandalisme qui veulent dénoncer « l’absurdité et l’absurdité de systèmes qui perdurent coûte que coûte », a assuré un député.

Pour rappel, une plainte pénale a été déposée par les remontées mécaniques vaudoises. Pour l’instant, l’enquête policière n’a encore rien donné, confirme la direction.

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