« C« C’était frustrant de devoir monter dans sa voiture avec les rideaux à peine baissés et rentrer chez soi », constate Emmanuel Alzuri, maire de Bidart. Le cinéma des années 1930, réaménagé en salle de spectacle, a été dévoilé aux Bidartars, après d’importants travaux, samedi matin. La visite de fin de chantier a donné un avant-goût certain aux futurs spectateurs, venus nombreux, qui ont pu découvrir l’immense « salle de convivialité », avec vue panoramique sur la Rhune et le Jaizkibel. Situé derrière le fronton, 9 chemin des scolaires à Bidart, le théâtre viendra compléter l’offre culturelle de Bidart avec Toki-Toki.
« Un spectacle, c’est bien, mais pouvoir discuter après, rencontrer les artistes, avoir un logement, c’est encore mieux », souligne Jérôme Potiès, responsable du centre culturel de la commune. L’ancien jardin du théâtre est ainsi devenu une grande salle de réception, complétée par son bar, qui pourra accueillir le public avant et après les représentations. Une terrasse exposée sud complète l’espace de vie. Les habitants de Bidart ont également pu découvrir la salle de spectacle en gradins et ses 160 places.
La salle du théâtre Bidart a changé d’orientation au cours des travaux, la scène a remplacé les tribunes.
Émilie Drouinaud / SO
Le bar de la salle de réception sera géré par des associations locales, à qui les bénéfices seront reversés.
Émilie Drouinaud / SO
Prix libre
Le Théâtre Beheria avait besoin d’être agrandi. Lors des travaux, le diagnostic a révélé une charpente en ruine. Les simples travaux d’agrandissement se sont finalement transformés en un vaste projet de rénovation d’un coût de 2,5 millions d’euros. Du théâtre, il ne restait que quatre murs. Aujourd’hui, malgré les bâches et les plaques de plâtre encore exposées, on imagine déjà les compagnies fouler les planches et les spectateurs trinquant ensemble après une comédie.
5, 10 ou 15 euros ? Les visiteurs pourront contribuer à hauteur de leurs capacités sur ces trois tarifs. « Nous n’avons pas voulu imposer des tarifs forfaitaires pour s’adapter à tous les budgets sur une base de confiance », assure Jérôme Potiès. C’est le service public du spectacle vivant. » Grâce à un système de billetterie en ligne ou à la billetterie sur place, les spectateurs pourront sécuriser leur place.
Le jardin a été transformé en salle de réception et terrasse. Émilie Drouinaud / SO
Avec Toki-Toki, un centre névralgique culturel
Le 18 février, une nouvelle réunion publique est prévue pour les tous derniers détails, en présence d’architectes et de décorateurs. Mais surtout de dévoiler la programmation artistique tant attendue. Jérôme Potiès a déjà dévoilé quelques indices, puisque l’on sait déjà que le baptême de Beheria débutera dans l’émerveillement, l’humour et la fantaisie, les 15 et 16 mars.
De nombreux Bidartars sont venus découvrir leur futur théâtre. La prochaine réunion aura lieu le 18 février. Émilie Drouinaud / SO
Le directeur du centre culturel prévoit un « feu d’artifice artistique » pour le premier mois d’ouverture. Le 21 mars, l’artiste Thomas Croisière, chroniqueur sur France Inter, montera sur la scène du théâtre municipal avec un spectacle d’humour, suivi de Bidart en rêve, la traditionnelle fête de la magie, qui aura lieu le premier week-end d’avril. « Nous vous réservons quelques surprises pour février », annonce malicieusement Jérôme Potiès.
Pour la cinquième année de la médiathèque Toki-Toki, l’ouverture du nouveau théâtre va créer un véritable centre névralgique culturel à Bidart. La programmation des deux lieux sera réalisée en harmonie, afin de proposer une offre culturelle cohérente.
