L’attaquant est un “terroriste”écrit la police, suggérant qu’il s’agit d’un Palestinien. L’attaque au cœur de la métropole côtière intervient alors qu’une trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas doit entrer en vigueur dimanche, destinée à mettre fin à plus de 15 mois de guerre qui a ravagé la bande de Gaza.
Dans un premier temps, la police a fait état de plusieurs blessés par balle. Mais « les premiers éléments de l’enquête révèlent qu’un terroriste armé d’un couteau a poignardé un civil » rue Levontin, la police a alors indiqué dans un communiqué. « Un civil armé qui se trouvait à proximité a ouvert le feu et neutralisé le terroriste »» ajoute le texte, sans préciser si l’agresseur a été tué ou simplement blessé.
Le Magen David Adom (MDA), l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, indique pour sa part avoir reçu un appel à 16h30 (14h30 GMT) faisant état d’un homme blessé “une attaque au couteau”.
Les secouristes ont évacué cet homme, âgé de moins de 30 ans, en état de conscience vers un hôpital, ajoute le MDA, laissant entendre que ses jours ne sont pas en danger.
Accord de cessez-le-feu
Le gouvernement israélien a approuvé l’accord avant l’aube, après le feu vert du Hamas, considéré comme terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne. Les otages seront libérés dimanche, a annoncé le gouvernement israélien, sans préciser leur nombre ni à quelle heure. Trois points d’accueil ont été installés à la frontière sud d’Israël avec Gaza, aux points de passage de Kerem Shalom et d’Eretz et à celui près du kibboutz Reim, a indiqué un responsable militaire. Là, les captifs seront pris en charge par des médecins puis transportés vers les hôpitaux.
Selon des sources proches du Hamas, le premier groupe d’otages libérés sera composé de trois femmes israéliennes. Israël a désigné dimanche 95 détenus palestiniens à libérer, en majorité des femmes et des mineurs, arrêtés pour la plupart après le 7 octobre. Leur libération aura lieu après 14h00 GMT, selon le ministère de la Justice.
Parmi les prisonniers qui devraient être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable des attentats anti-israéliens et ancien leader local de la branche armée du parti Fatah, arrêté et incarcéré en 2019. Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, fait partie des 33 otages disponibles à la libération, selon Paris. Ils ont été kidnappés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, libérés lors d’une première trêve d’une semaine en novembre 2023.
“Je suis heureux que ce soit le début de la fin et j’espère que le plus grand nombre possible d’otages reviendront. C’est le plus important en ce moment. C’est peut-être le début de la fin des souffrances pour les deux parties, j’espère», a déclaré Beeri Yemini, une étudiante vivant à Jérusalem.
-“Sur les décombres de ma maison”
Dans la bande de Gaza ravagée par les bombardements aériens et l’offensive terrestre de l’armée israélienne en représailles à l’attaque du 7 octobre, les déplacés, la grande majorité des quelque 2,4 millions de Palestiniens, s’apprêtent à rentrer chez eux. “Je veux rentrer chez moi et installer ma tente sur les décombres de ma maison», dit Oum Khalil Bakr, qui a fui Gaza-ville pour Nousseirat. “Nous savons qu’il fera froid et que nous n’aurons pas de couvertures pour dormir, mais ce qui compte c’est de retourner sur nos terres.“
Beaucoup “trouveront tout leur quartier détruit», a indiqué Mohamed Khatib, de l’organisation Medical Aid for Palestine à Gaza : «Les souffrances continueront, mais il y a au moins de l’espoir.Selon l’ONU, la guerre a provoqué un niveau de destruction « sans précédent dans l’histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé par Israël depuis octobre 2023.
L’attaque du 7 octobre a fait 1.210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée. Au moins 46.899 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne à Gaza, déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.
Trois phases
Selon le président américain Joe Biden, la première phase de l’accord comprend également “un cessez-le-feu complet”, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et une augmentation de l’aide humanitaire dans un territoire menacé de famine selon l’ONU.
Lors de la première phase, seront négociées les modalités de la seconde, qui doivent permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité. Considérablement affaibli, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, est cependant encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif fixé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, selon les experts.