Le monde spatial est dominé par SpaceX. L’entreprise d’Elon Musk a une longueur d’avance sur la concurrence et, avec un milliardaire à sa tête, elle peut développer de nouvelles machines sans penser aux conséquences économiques.
La seule entreprise capable de rivaliser avec cette rapidité de fonctionnement est sans doute Blue Origin. Avec Jeff Bezos, le fondateur et patron d’Amazon à sa tête, elle dispose également de plusieurs dizaines de milliards de dollars pour atteindre ses objectifs.
Mais ces finances illimitées ne font pas tout, il faut aussi envoyer des fusées dans l’espace. C’est désormais chose faite. New Glenn, le lanceur lourd de la firme, vient de quitter la Terre le 16 janvier. Une prouesse pour Blue Origin qui travaille depuis des années sur ce vol inaugural.
Une première et déjà un gros défi
Ce premier vol démontre que Blue Origin peut également lancer des fusées en orbite. L’entreprise compte déjà plusieurs contrats commerciaux pour la mise en orbite de satellites, notamment pour le compte de la NASA, du ministère de la Défense ou encore d’Amazon, avec son projet Kuiper (concurrent direct de Starlink).
Selon George Nield, spécialiste du monde spatial, l’arrivée d’un nouvel acteur sur ce marché est une excellente nouvelle. L’arrivée de ce concurrent devrait permettre de baisser les coûts d’accès à l’espace, et de proposer un « plan B » en cas de problème sur l’un des deux appareils.
New Glenn, une fusée nouvelle génération
Pour faire de l’ombre à SpaceX, la fusée New Glenn a été conçue par les équipes de Blue Origin. Haut de 98 mètres (contre 123 mètres pour le Starship), il devrait permettre à Jeff Bezos de rentabiliser ses activités spatiales, avec des vols commerciaux en orbite.
Lors de ce premier passage dans l’espace, la fusée devrait tester Blue Ring, un prototype permettant de déplacer les satellites une fois mis en orbite. L’objectif est de réduire la pollution spatiale et le nombre de débris. Blue Origin promet également un positionnement plus précis, correspondant aux attentes des clients de la marque.
Sur Terre, l’entreprise doit profiter de ce premier vol pour récupérer le premier étage de sa fusée sur une barge en mer. SpaceX parvient déjà à réaliser cette manœuvre avec sa fusée Falcon 9, mais il y a de fortes chances que Blue Origin n’atteigne pas sa cible dès sa première tentative.
Le PDG de l’entreprise, David Limp, a déjà annoncé qu’il s’agissait d’une manœuvre « ambitieuse », à considérer comme un « bonus » et qui permettra, quelle qu’en soit l’issue, « d’apprendre beaucoup de choses » sur la façon dont le la fusée fonctionne.
Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google News et WhatsApp.