Conseil fédéral : Gerhard Pfister n’a pas encore gagné

Publié le 16 janvier 2025 à 20h28 / Modifié le 16 janvier 2025 à 21h10

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L’élection pour la succession de Viola Amherd est-elle gagnée d’avance ? La question se pose au lendemain de l’annonce du départ du conseiller fédéral, alors que les regards se tournent naturellement vers l’homme fort du Centre, Gerhard Pfister, qui quittera la présidence du parti en juin. Animal politique, le conseiller national zougois semble cocher toutes les cases. A gauche comme à droite, les parlementaires saluent un « homme politique brillant », un stratège, avec une vision pour la Suisse. Quelqu’un de fort, capable d’endosser le costume d’homme d’État, couronné par le rafraîchissement réussi de son parti, qui a relevé la tête aux élections fédérales de 2023 après avoir changé de nom et fusionné avec le PBD.

Pourtant, la partie est loin d’être gagnée. Au sein de l’ancien PDC, on aime rappeler le proverbe bien connu au Vatican : « Celui qui entre au conclave comme pape, en sort comme cardinal ». Bref, le favori finit souvent par perdre. D’autant que le Zougois ne fait de loin pas l’unanimité au Parlement. Certains estiment que ses qualités sont survalorisées par les médias, friands de ses bonnes sorties. D’autres évoquent ses ambiguïtés stratégiques. Conservateur de droite à l’origine, Gerhard Pfister s’est apparemment recentré ces dernières années en faveur des affaires de son parti. Résultat, certaines personnes ne savent plus où il se trouve réellement.

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