Pour la deuxième année consécutive, la Grande Traversée de la Gaspésie (TDLG) est annulée en raison de l’explosion des coûts de transport, mais surtout du manque de neige.
Le conseil d’administration de la Grande Traversée a pris cette décision la semaine dernière, mais attendait de l’annoncer dans l’espoir de chutes de neige supplémentaires. Il a cependant dû se rendre à l’évidence : l’événement, qui a normalement lieu en février, ne pourrait pas avoir lieu, comme cela avait déjà été le cas en 2024.
Nous avons décidé de faire une pause. Il faut vraiment réfléchir à ce à quoi ressembleront ces événements hivernaux.
déclare la présidente du conseil d’administration, Claudine Roy.
Nous avons un bon vent contraire, c’est que mon pays est en hiver, mais nous n’avons plus d’hiver, donc il faut voir comment on va réorienter tout ça.
dit-elle.
The founder of the Grande Traversée de la Gaspésie, Claudine Roy (Archive photo)
Photo: - / Adrianne Gauvin-Sasseville
Cette année, il est tombé très peu de neige dans la baie des Chaleurs et sur la pointe de la Gaspésie.
Il y a 25 ans, nous skiions pratiquement toute la baie de Gaspé, longue de 35 kilomètres. Cette année, l’intérieur de la baie de Gaspé n’est même pas gelé
ajoute Mme Roy.
Baie de Gaspé, on pourrait y faire de la voile ! Je n’ai jamais vu ça. De Penouille à Gaspé, zéro gel, je n’ai jamais vu ça.
Il n’y a pas de neige ! Il n’y a pas de neige et [avant]nous avons commencé les repérages début décembre en motoneige.
C’est toujours un chagrin d’annuler un événement qu’on a construit au fil des années, où il y a eu beaucoup d’implication de la communauté et où tout le monde s’est mis à contribution avec des centaines de bénévoles. Ce n’est pas facile, mais oui, il faut se rendre à l’évidence
» acquiesce Claudine Roy.
Les coûts de transport en bus ont également pesé dans la décision des organisateurs.
Avant, nous affrétions trois autobus Orléans Express qui partaient de Montréal et emmenaient nos gens de Gaspé pour 5 000 $ par autobus par semaine. Là-bas, on n’en a même plus et l’année dernière, c’était 25 000 $ par bus. Ça a explosé en termes de coûts
explique Mme Roy.
Si nous allions de l’avant et avions une semaine de pluie, les gens qui ont payé, même s’ils ont signé une renonciation, […] ils pourraient nous poursuivre. J’ai vu des organisations d’hiver se faire poursuivre parce qu’elles annulaient à la dernière minute et que les gens voulaient un remboursement, mais tous les frais, les dépôts sont déjà faits et les gens nous demandent souvent d’être payés de leur poche. avancer pour ne pas perdre d’argent, car ce sont des petites entreprises
ajoute Claudine Roy.
Le conseil évalue actuellement ses options pour les années à venir. Lors de l’édition 2023, les organisateurs avaient déjà ajouté la raquette au ski pour assurer des activités, même lors des périodes douces.
Nous réfléchissons. Peut-on trouver un autre modèle hivernal pour inciter les gens à venir ? Si on les invitait à faire une randonnée, je pense que ce serait beaucoup moins intéressant.