Un gigantesque système anti-inondation en amont de Paris voit le jour sans totalement convaincre

Un gigantesque système anti-inondation en amont de Paris voit le jour sans totalement convaincre
Un gigantesque système anti-inondation en amont de Paris voit le jour sans totalement convaincre

Après deux ans et demi de travail mais plus de dix ans de réflexion, “la mission est accomplie” et le “casier” of the Seine Bassée, “ce qui était impossible à réaliser, est là aujourd’hui”a accueilli Patrick Ollier, président de Seine Grands Lacs, gestionnaire de cet ouvrage hydraulique, et de la Métropole du Grand Paris lors d’une visite.

Les travaux, qui ont coûté 114 millions d’euros, constituent en fait un gigantesque territoire de 360 ​​hectares entouré d’une digue de 7,6 kilomètres. En cas d’inondation, des pompes sont mises en marche pour injecter 10 millions de mètres cubes d’eau dans cette zone, l’équivalent de 4 000 piscines olympiques d’une profondeur de 2 mètres. Cette opération devrait permettre d’abaisser le niveau de la Seine en aval “jusqu’à 15 centimètres”selon un communiqué de presse.

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«C’est une solidarité de l’amont vers l’aval»s’est réjoui M. Ollier, tout en indiquant que cela n’aurait pas été possible sans une solidarité dans l’autre sens, la métropole du Grand Paris contribuant au financement de certains projets.

Et “bouleversement” disproportionné

« Vous avez accepté les contraintes qui vous ont été imposées »a déclaré l’élu s’adressant aux maires et propriétaires concernés, résumant les tensions et les craintes qui ont entouré ce projet imposé par l’Etat, et contre lequel tous les conseillers municipaux des communes environnantes avaient voté en 2020.

“Nous sommes inquiets”surtout en ce qui concerne “de la risques d’inondation qu’il y en ait peut-être dans le village »plus “nous n’avons pas le choix”avait témoigné quelques jours plus tôt auprès de l’AFP Stéphanie Banos, maire sans étiquette de Châtelay-sur-Seine.

Elle reconnaît cependant que le travail a « s’est très bien passé » malgré les craintes initiales et que la communication avec les autorités et Seine Grands Lacs était très bonne.

« Le bouleversement (pour la biodiversité) provoqué par ce gigantesque projet par rapport aux gains des inondations est disproportionné »a pour sa part taclé Jean-François Dupont, coprésident de France Nature Environnement Seine-et-Marne (FNE), qui a déposé, avec d’autres, un recours devant le tribunal administratif. Cette proposition a été rejetée mais les opposants ont fait appel.

Si les quelques centimètres gagnés peuvent paraître minimes, cela pourrait représenter 40 à 70 millions d’euros de dégâts évités, s’est défendu Emmanuelle Lucas, directrice de l’action territoriale et de l’hydrologie de Seine Grands lacs, citant les chiffres de l’enquête publique.

« Nous ne pourrons jamais protéger l’Île-de-France d’une crue majeure totalement extrême, mais grâce à ces travaux, nous réduisons fortement une partie des dégâts »a-t-elle résumé.

Zones d’expansion des inondations

Certains opposants font le lien avec un autre projet, celui de l’élargissement de la liaison fluviale entre Bray-sur-Seine et Nogent-sur-Seine.

This one, managed by Voies navigables de France, «va accélérer le débit de la rivière en amont» tandis que le casier vise à le ralentir, explique M. Dupont.

Si les défenseurs des projets mettent en avant les avis d’experts affirmant que les deux travaux n’auront aucun impact l’un sur l’autre, une source proche du dossier reconnaît que l’élargissement est un « une demande purement économique » OMS “ne va pas dans la bonne direction” du point de vue de la prévention des inondations.

Les nombreuses oppositions n’ont pas eu raison du système Seine Bassée, mais elles ont probablement mis un terme au projet initial, qui comprenait au total neuf pièges.

Interrogé sur l’avenir des autres ouvrages, M. Ollier a déclaré qu’il fallait “attendez et voyez comment (celui-ci) fonctionne”tandis que d’autres interlocuteurs ont reconnu sans enthousiasme qu’il était peu probable qu’ils voient le jour, notamment en raison de problèmes de financement.

Aujourd’hui, l’accent est mis sur zones d’expansion des inondationsc’est-à-dire des terres privées dont les propriétaires, souvent des agriculteurs, acceptent qu’elles soient utilisées pour recevoir les surplus d’eau en cas d’inondation, en échange d’une certaine somme d’argent. Un dispositif plus simple à mettre en place qu’un casier, et probablement moins cher.

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