Xiaohongshu est populaire auprès des Américains.Image : www.imago-images.de
À l’approche d’une éventuelle interdiction de TikTok aux États-Unis, Xiaohongshu, une plateforme chinoise, devient l’alternative populaire, accumulant des millions de téléchargements.
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A quelques jours de la potentielle interdiction aux Etats-Unis du réseau social TikTok, nombre de ses utilisateurs américains se tournent avec surprise vers une autre plateforme également créée en Chine. Son nom : Xiaohongshu.
Ce que vous devez savoir sur Xiaohongshu
Pourquoi ce mouvement de masse ?
Les États-Unis ont adopté l’année dernière une loi obligeant le géant chinois du divertissement ByteDance à vendre TikTok d’ici le 19 janvier sous peine d’interdiction sur le sol américain, où l’application compte 170 millions d’utilisateurs.
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A l’approche de l’échéance, l’application chinoise Xiaohongshu (prononcer « Siao-Rongue-Chou »), sorte de combinaison entre Instagram et Pinterest, s’est retrouvée inopinément en tête du classement des téléchargements gratuits de l’Apple Store américain.
Et ce, malgré le fait qu’il soit destiné principalement au marché chinois. Sur la plateforme, #tiktokrefugee (réfugié de TikTok) avait cumulé plus de 290 millions de vues mercredi.
D’où vient cette application chinoise ?
L’application a été lancée à Shanghai en 2013 par Charlwin Mao et Miranda Qu. Son nom se traduit littéralement par « Petit Livre rouge », mais ne fait pas référence au recueil de citations de l’ancien dirigeant communiste chinois Mao Tsé-toung (1893-1976).
Dans une interview, Charlwin Mao a présenté son passage au sein du cabinet américain de conseil en stratégie et management Bain & Company ainsi qu’à l’école de commerce de l’université de Stanford comme « deux étapes majeures » de sa vie. Or, les « deux couleurs principales » de ces établissements sont le rouge, « c’est pourquoi nous avons décidé d’appeler l’application « Petit Livre Rouge » », expliquait-il alors.
Comme d’autres applications chinoises, les contenus publiés sur Xiaohongshu peuvent potentiellement être supprimés par les équipes de censure de la plateforme.
Qui sont les utilisateurs de cette application chinoise ?
Jusqu’à lundi, Xiaohongshu était populaire presque exclusivement auprès des utilisateurs parlant chinois – principalement de jeunes femmes urbaines.
En dehors de la Chine continentale, l’application est également utilisée par les populations de nombreux territoires et pays de langue chinoise (Hong Kong, Macao, Malaisie, Singapour, Taiwan).
Xiaohongshu revendiquait quelque 300 millions d’utilisateurs actifs mensuels à la fin de 2023.
Quels sont les profils utilisateurs ?
L’application est devenue une référence pour les passionnés de voyages, qui peuvent trouver de nombreux conseils pour visiter les sites touristiques, les restaurants et les points d’intérêt, publiés par d’autres utilisateurs. Une tendance qui a contribué à l’éclipse des guides touristiques papier en Chine.
Comme pour Instagram et TikTok, la plateforme héberge de nombreux influenceurs qui font la promotion de produits contre rémunération.
Une option comme sur Tiktok
Bien plus que Douyin (la version de TikTok destinée au marché chinois) et Weibo (le site de microblog similaire à , traditions, beauté…)
La page « explorer » de l’application fonctionne comme la page de recommandations de TikTok. Les deux sont créés par un algorithme qui suggère du contenu en fonction des intérêts et des interactions des utilisateurs.
Comme sur TikTok, il est possible pour les utilisateurs d’acheter des articles directement sur la plateforme.
L’application chinoise est confrontée à un problème
Le principal défi de Xiaohongshu pour retenir ces nouveaux utilisateurs américains restera la barrière de la langue, notent les experts. Les internautes peuvent poster du contenu en anglais, mais l’application est en mandarin et ne dispose pas d’outils de traduction automatique.
De plus, Xiaohongshu se concentre principalement sur le contenu adapté à la Chine. Selon les experts, cet afflux d’internautes américains semble pour l’instant refléter davantage une réaction à court terme qu’une tendance à long terme. (jah/afp)
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