Le fondateur de La France insoumise menace les élus de gauche qui seraient tentés de ne pas voter jeudi la motion visant à leur opposer un candidat LFI aux prochaines législatives. Il a également multiplié les invectives.
Publié le 15/01/2025 08:10
Mis à jour le 15/01/2025 08:20
Temps de lecture : 3min
Après la déclaration de politique générale de François Bayrou, mardi 14 janvier, les insoumis ont déposé, comme prévu, une motion de censure. Et Jean-Luc Mélenchon menace ceux de gauche qui ne l’approuvent pas. Selon lui, ils quitteraient l’accord du Nouveau Front populaire. Et Jean-Luc Mélenchon prévient qu’il présentera un candidat insoumis aux législatives pour vaincre les députés PS qui ne respectent pas ses ordres. Depuis dix jours, il les insulte déjà parce qu’ils négocient avec le gouvernement. “Servitude”, “confiscation”, “dénégation”tout s’est passé là-bas. Mardi, il a de nouveau sorti la machine à sulfater. Un rappel pour commander Oncles flingueurs. Comme l’aîné des frères Volfoni dans le film, Jean-Luc Mélenchon veut le rappeler à Olivier Faure “Qui est Raoul !” Nous savons depuis plusieurs années, et une recherche mouvementée, qu’il est la République ! Eh bien, le PFN, c’est lui aussi ! Et la gauche, d’ailleurs, c’est lui, et personne d’autre !
Face à cette posture, le groupe PS est divisé et n’a pas encore décidé de son attitude lors du vote de la motion de censure jeudi. Mais Olivier Faure penche pour la censure, car à ses yeux, “le compte n’est pas là”, François Bayrou n’ayant pas annoncé le “suspension” de la réforme des retraites, mais la réouverture des négociations. Jean-Luc Mélenchon l’avait anticipé. Il a donc sauté sur l’occasion pour prendre le contrôle des écologistes et des communistes, qui voteront sa motion de censure. Et de mettre un maximum de pression sur le PS qui pourrait bien porter ses fruits.
Le Nouveau Front Populaire saura-t-il survivre à ce nouveau scandale ? Peut-être, mais il ne reste plus grand-chose de toute façon. Il ne s’agit que d’un cartel électoral, qui perd ses électeurs, comme l’ont montré deux récentes élections législatives, dans les Ardennes et en Isère. Au fond, l’alliance continue de souffrir. Elle a été fracturée par les positions de LFI sur le Moyen-Orient. Le PFN ne dispose pas d’organes délibérants, pas même d’intergroupe à l’Assemblée.
Son état de santé est indexé sur les humeurs de Jean-Luc Mélenchon. S’ils rentrent dans le rang jeudi en votant le texte de LFI, les socialistes redeviendront donc des subordonnés soumis aux insoumis. On connaît l’adage qui se moque de la discipline dans l’armée : « Penser, c’est déjà désobéir ». Avec Jean-Luc Mélenchon, le NFP, c’est un peu pareil. Et le rebelle a adopté la devise du maréchal Lyautey : “Quand les talons claquent à mon apparition, j’entends le cerveau s’arrêter !”
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