Le reste après l’annonce
S’ils s’attendaient à voir arriver Mike Horn avec son sac de survie et son accent valaisan, les dix naufragés de la saison 5 de “The Island” vont être déçus. Car ce n’est pas l’aventurier sud-africain-suisse, présent lors des quatre premières éditions, qui leur prodiguera des conseils, mais un autre expert des expéditions extrêmes, Loury Lag. Agé de 38 ans, l’explorateur commentera et accompagnera la progression des courageuses célébrités sur l’île thaïlandaise de Ko Tarutao vers le point d’exfiltration, qui marquera la fin de leur aventure. Il leur assurera également une formation express, lui qui est habitué à ces défis en milieux hostiles, ayant déjà voyagé dans 45 pays, et affronté l’aridité du désert ainsi que les températures glaciales du pôle Nord. Un CV extraordinaire, qui comprend notamment le record de la traversée du Vatnajökull – le deuxième plus grand glacier d’Europe – en solitaire. C’est après une enfance difficile, marquée par les violences familiales, et une transition chaotique vers l’âge adulte (délinquance, banditisme et passage en prison), qu’il se donne les moyens d’explorer le monde. .
Déjà vu sur le petit écran
Les références de Loury Lag ne s’arrêtent pas à ces défis fous, puisque celui qui est originaire de Pessac (Gironde) partage ses connaissances et son goût de l’aventure lors de stages de survie organisés un peu partout dans les coins les plus reculés du globe. L’appareil photo est également devenu un ami fidèle. Il a en effet présenté ses expéditions dans plusieurs documentaires et a même participé à une émission télévisée sur le sujet. Avec succès puisqu’il a remporté la première saison de “Retour à l’instinct primaire” dans l’enfer de la savane sud-africaine, diffusée sur RMC Découverte (2018). Rien ne fait peur à ce père de deux enfants qui a emmené sa progéniture découvrir le Salar de Uyuni, le plus grand désert de sel du monde, en Bolivie, « pour leur apprendre la vie ».
Un « grand honneur »
Pas vraiment du genre à reculer devant les défis, Loury Lag a accepté la mission confiée par M6 pour succéder à Mike Horn. “Ça n’a pas toujours été facile mais en même temps, c’est un grand honneur”a-t-il indiqué en conférence de presse, séduit par « le format authentique et très puriste » de « L’Île ». Le plus dur ? Survivre aux autres, lui qui est habitué aux défis en solo. « Ce n’était pas facile de passer de -70 degrés seul à plus de 40 degrés avec des gens qu’on ne connaît pas tout en devant être professeur »a reconnu l’expert qui s’est montré”un peu dur» et exigeant envers ses compagnons d’infortune. Parce que l’itinérance dans un pays hostile, qui ne favorise pas ceux qui le risquent, l’exigeait.