ouverture du procès de Nicolas Sarkozy à Paris

ouverture du procès de Nicolas Sarkozy à Paris
ouverture du procès de Nicolas Sarkozy à Paris

Le cinquième procès en cinq ans de l’ancien président français Nicolas Sarkozy s’est ouvert lundi à Paris : il doit cette fois répondre, aux côtés de trois anciens ministres, à des accusations de financement illégal de sa campagne de 2007 par la Libye. Mouammar Kadhafi Vêtu d’un costume bleu marine, l’ancien chef de l’Etat (2007-2012) est entré dans la salle d’audience en début d’après-midi, en passant devant un mur. caméras sans faire de déclaration.

Parmi les 11 autres prévenus figurent les ex-ministres Brice Hortefeux, Claude Guéant et Eric Woerth, ainsi que Thierry Gaubert, proche de Nicolas Sarkozy, et l’intermédiaire Alexandre Djouhri. La vaste salle d’audience, où l’affaire doit être entendue pendant quatre mois, était bondée. L’air sérieux, l’ancien chef de l’Etat s’est dirigé vers le bar dans son costume bleu marine, a croisé les mains devant lui, avant de donner au tribunal sa date et son lieu de naissance, ainsi que le nom de ses parents.

Profession ?, interroge la présidente Nathalie Gavarino. ” Avocat “. Situation familiale ? “Je suis marié.” De nationalité française ? ” Ma femme ? » Non, toi. « Ah oui », s’excuse l’ex-président avec un petit rire. L’entourage de Nicolas Sarkozy, 69 ans, assure qu’il est « combatif » et « déterminé » à prouver son innocence face à ce qu’il a toujours qualifié de « fable ».

Il est accusé, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, d’avoir conclu un « pacte de corruption » avec le riche dictateur libyen, afin de « soutenir » financièrement son accession à la présidence française.

Jugé pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy risque 10 ans de prison et 375 000 euros d’amende, ainsi qu’une privation des droits civiques (donc inéligibilité) pouvant aller jusqu’à cinq ans. . Après l’appel des prévenus, des parties civiles et des témoins, le président a donné la parole aux avocats de la défense pour les questions de procédure, qui devraient occuper le tribunal tout au long de la première semaine.

Vacances aux Seychelles

“Je suis convaincu de la culpabilité” tirée “des auditions, des témoins, du traçage des flux financiers, des éléments d’entraide qui nous ont été fournis par 21 pays”, a déclaré lundi le procureur financier Jean-François Bohnert sur BFMTV/RMC. « Notre travail n’est pas un travail politique », a-t-il déclaré : « nous n’avons qu’une seule boussole, c’est la loi ».

Nicolas Sarkozy a déjà été condamné en première instance et en appel pour financement illégal de campagne à un an d’emprisonnement, dont six mois sous bracelet électronique, une sanction inédite pour un ancien chef de l’Etat en . Il a déposé un pourvoi devant la Cour de cassation (la plus haute juridiction de l’ordre juridique français) dans cette affaire liée à des dépenses excessives lors de sa campagne présidentielle perdue de 2012.

M. Sarkozy ne porte pas encore de bracelet électronique – cela pourrait prendre plusieurs semaines – ce qui lui a permis de passer les vacances de Noël aux Seychelles, avec son épouse, la chanteuse d’origine italienne Carla Bruni, et leur fille. Le procès débutera par l’appel des 12 accusés, parties civiles et témoins, avant les questions de procédure, qui devraient occuper le tribunal tout au long de la première semaine.

Les audiences se dérouleront les lundi, mercredi et jeudi après-midi, jusqu’au 10 avril. Selon son entourage, Nicolas Sarkozy sera présent à chaque audience durant le premier mois, consacré aux soupçons de financement. Des aspects supplémentaires seront discutés dans les semaines à venir. « Il combattra la construction artificielle imaginée par le parquet. Il n’y a pas de financement libyen de la campagne», a déclaré son avocat, Me Christophe Ingrain.

« Lot d’indices »

Nicolas Sarkozy conteste tout : pour lui, les accusations des Libyens ne sont que des « vengeances » expliquées par son soutien actif aux rebelles libyens au moment du Printemps arabe qui a fait tomber M. Kadhafi, tué en octobre 2011. L’accusation estime que le Un « pacte de corruption » a été conclu à l’automne 2005 à Tripoli, sous la tente de Mouammar Kadhafi, connu pour être très généreux avec ses visiteurs étrangers.

Nicolas Sarkozy était alors un ministre ambitieux et très médiatisé pensant à l’élection présidentielle. Sa visite en Libye était officiellement consacrée à l’immigration clandestine. L’accusation n’a pas été en mesure d’établir le montant total exact du financement allégué. Mais après 10 ans d’enquête, un « faisceau d’indices » a convaincu les juges d’instruction. Les supposées contreparties ? Une réhabilitation internationale d’abord : Kadhafi sera accueilli en grande pompe en 2007 par Nicolas Sarkozy, président nouvellement élu, lors d’une visite controversée à Paris, la première depuis trois décennies.

Mais aussi la signature d’importants contrats et un coup de pouce judiciaire à Abdallah Senoussi, directeur des renseignements libyens condamné à perpétuité en son absence en France pour son rôle dans l’attaque du DC-10 d’UTA en 1989, qui coûta la vie à 170 personnes. personnes dont 54 Français. Une vingtaine de proches sont parties civiles au procès.

Le cinquième procès en cinq ans de l’ancien président français Nicolas Sarkozy s’est ouvert lundi à Paris : il doit cette fois répondre, aux côtés de trois anciens ministres, à des accusations de financement illégal de sa campagne de 2007 par la Libye. Mouammar Kadhafi. Vêtu d’un costume bleu marine, l’ancien chef de l’Etat (2007-2012) est entré dans la salle d’audience…

 
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