Novak Djokovic et l’Australie. Une grande histoire d’amour. Et au milieu il y a une blessure. Le Serbe a triomphé 10 fois sur la Rod Laver Arena. Un incroyable histoire de réussitequi ne dépasse en nombre que l’histoire de Rafael Nadal à Roland-Garros. C’est ici, à Melbourne, que Djokovic a remporté le premier de ses 24 titres du Grand Chelem, en 2008. Il y a régné en maître. Mais un chapitre de ce livre glorieux reste une plaie ouverte. En 2022, il est expulsé d’Australie, un épisode qu’il décrit encore aujourd’hui comme «traumatisme« .
Dans une interview accordée ce lundi au quotidien australien The Herald Sun, Novak Djokovic est revenu sur ce dossier. L’histoire a commencé il y a trois ans, presque jour pour jour, le 5 janvier 2022, lorsque le numéro un mondial posait sur le sol australien avec, croyait-il, une dispense médicale susceptible de lui permettre de disputer l’Open d’Australie bien qu’il ne soit pas vacciné. contre le Covid-19. Arrêté, placé en détention dans un hôtel destiné aux personnes en situation irrégulière, il sera finalement expulsé du pays le 16 janvier.
Janvier 2022 : Le soutien de ses partisans ne suffira pas. Novak Djokovic va être expulsé d’Australie.
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“J’ai gardé quelques stigmates pour être tout à fait franc et ça reste un traumatisme, explique Djokovic à ce sujet. Les deux dernières fois que j’ai atterri en Australie, pour passer le contrôle des passeports et l’immigration, j’ai encore eu ce petit traumatisme d’il y a trois ans. Et certaines traces restent là lorsque je passe le contrôle des passeports, histoire de vérifier si quelqu’un de la zone d’immigration s’approche de moi. La personne qui vérifie mon passeport va-t-elle m’emmener, me retenir à nouveau ou me laisser partir ? Je dois admettre que j’ai ce sentiment.»
Pas de rancune ou de ressentiment
Sa famille et ses fans sont largement convaincus que le champion s’est retrouvé pris à l’époque au milieu d’un imbroglio largement politique, le Premier ministre Scott Morrison, alors candidat à sa réélection, étant personnellement intervenu en première ligne. Depuis, tout s’est bien passé pour lui et Djokovic n’a pas eu le moindre problème pour arriver en Australie, que ce soit en 2023, 2024 ou même cette année.
Garde-t-il une certaine forme d’amertume d’avoir été traité d’une manière qu’il juge manifestement injuste ? Absolument pas, affirme-t-il aujourd’hui : «Pour être honnête, je n’ai aucun ressentiment. Je ne garde pas rancune. Je suis arrivé tout de suite l’année d’après en 2023… et j’ai gagné l’Open d’Australie – c’était mon 22e Grand Chelem. Mes parents et toute l’équipe étaient là, et ce fut en fait l’une des victoires les plus émouvantes que j’ai jamais vécues compte tenu de tout ce que j’avais vécu l’année précédente.“
Anthony Albanese, le successeur de Scott Morrison à la tête du gouvernement australien, a déclaré plus tard que la façon dont Novak Djokovic avait été traité était «surprenant« . “C’était quelque chose de difficile à justifier.“, a-t-il jugé. Le joueur, pour sa part, ne veut penser qu’au sport et à la quantité de souvenirs, positifs, que l’Open d’Australie lui a laissé. “J’espère juste gagner à nouveau ici avant de prendre ma retraite, il a dit. J’adore jouer à la Rod Laver Arena. L’atmosphère est fantastique ici. Les Australiens et Melbourne aiment le sport donc je reviens toujours ici avec plaisir.» Malgré le traumatisme.
Djokovic “frustré” par le manque de “transparence” dans l’affaire Sinner
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