Qui composera le 18e gouvernement de Nouvelle-Calédonie ? Après la chute du gouvernement Mapou le 24 décembre, provoquée par la démission collective de Caledonia ensemble, un nouvel exécutif lui succédera. L’élection aura lieu à 9 heures ce mardi 7 janvier au Congrès. Pour atteindre le quorum et pour que le vote ait lieu, au moins 33 des 54 conseillers doivent être présents dans l’hémicycle.
Comment sont répartis les sièges des membres du gouvernement ?
Quatre listes ont été déposées au bureau du Congrès entre le 30 et le 1er décembreest Janvier. Ils sont tous composés de quatorze candidats, soit le nombre de membres du futur exécutif (11) fixé par délibération, majoré de trois. La répartition entre les sièges se fera selon la règle du « scrutin proportionnel à la moyenne la plus élevée ». Si tous les conseillers du Congrès sont présents, chaque liste de candidats devra obtenir au moins cinq voix pour espérer remporter un siège au sein du futur exécutif.
Qui sont les candidats ?
Sur les quatre listes déposées, plusieurs alliances se sont nouées entre les différentes formations politiques. Le groupe Rassemblement et l’intergroupe Loyalistes ont constitué une liste commune, tout comme Calédonie ensemble et l’Éveil océanien. Du côté des séparatistes, l’Union pour l’indépendance (UNI) et l’UC-FLNKS et nationalistes ont choisi de présenter des listes distinctes. Au vu de la composition actuelle du Congrès, il est d’ores et déjà possible d’avancer un premier scénario dans la répartition des sièges du 18e gouvernement.
Avec 9 voix, la liste Calédonie Ensemble-Réveil Océanien pourrait remporter deux sièges, et ainsi élire Philippe Dunoyer et Petelo Sao. Celui du Rassemblement-Loyalistes (18 ou 19 voix) devrait en remporter quatre, qui seraient alors occupés par Alcide Ponga, Thierry Santa, Christopher Gygès et Isabelle Champmoreau. L’UC (15 voix) obtiendrait trois sièges pour sa liste composée de Gilbert Tyuienon, Mickaël Forrest et Samuel Hnepeune, tandis que celle de l’UNI (11 voix) en gagnerait deux, prévues pour Adolphe Digoué et Claude Gambey.
Le président sera-t-il élu ce mardi ?
C’est la grande question qui reste. Une fois élus, les nouveaux membres du gouvernement devront nommer un président et des vice-présidents, lors d’une réunion convoquée par le haut-commissaire. Ce dernier dispose de cinq jours pour réunir les nouveaux membres de l’exécutif. Selon l’hypothèse précédente, les partis non indépendantistes, avec six sièges sur onze, devraient être en position de force pour choisir un président de leur côté.
Mais les deux alliances ont chacune leur favori. La liste Calédonie Ensemble-Réveil océanien privilégie Philippe Dunoyer, tandis que celle du Rassemblement-Loyalistes souhaite voir Alcide Ponga accéder à la tête de l’exécutif. Du côté des indépendantistes, l’absence probable de majorité n’empêche pas l’UC d’avoir déjà réfléchi à un potentiel président, en la personne de Samuel Hnepeune.
Sans accord, le haut-commissaire devra les réunir à nouveau, jusqu’à ce qu’une majorité se dégage autour d’un nom. En 2021, il aura fallu cinq mois à la majorité indépendantiste pour choisir entre Louis Mapou et Samuel Hnepeune.
Baptiste Gouret for Les Nouvelles calédoniennes