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Décryptage
L’ancien chef de l’Etat, soupçonné d’avoir « conclu » un « pacte de corruption » avec le dictateur Mouammar Kadhafi afin de s’assurer de son soutien financier lors de l’élection présidentielle de 2007, comparaît à partir de ce lundi 6 janvier devant le tribunal correctionnel de Paris aux côtés de douze autres prévenus. Jugé pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, il encourt dix ans de prison.
« Suivez l’argent » (« Suivez l’argent »). Cet adage, popularisé par le film « The President’s Men » (1976) – dans lequel deux journalistes du « Washington Post » enquêtent sur le scandale du Watergate et les excès du président américain Richard Nixon (1969-1974) – n’aura jamais été à ce stade au cœur des investigations judiciaires françaises. Pendant plus de dix ans, entre 2012 et 2023, les juges d’instruction se sont succédé pour « suivre l’argent » qui aurait transité entre le régime corrompu du dictateur libyen Mouammar Kadhafi – tombé en 2011 – et le clan de Nicolas Sarkozy.
Face à un entrelacs de flux financiers entre Tripoli, la Suisse et parfois le Liban, une étrange villa de la Côte d’Azur et une collection hétéroclite (et amnésique) de courtisans politiques, parfois devenus ministres, hommes d’affaires de l’ombre et cupides, les magistrats ont acquis un condamnation : Nicolas Sarkozy a bel et bien conclu un « pacte de corruption » avec Mouammar Kadhafi en 2005 afin de s’assurer de son soutien financier lors de sa cour…