dernier jour pour arrêter le président destitué Yoon

dernier jour pour arrêter le président destitué Yoon
dernier jour pour arrêter le président destitué Yoon

Le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts responsables n’a toujours pas réussi à arrêter le président déchu, retranché chez lui et protégé par une unité de l’armée ainsi que des agents du Service de sécurité présidentielle (PSS).

Le service anticorruption chargé d’enquêter sur la loi martiale en Corée du Sud a jusqu’à lundi soir pour arrêter le président déchu Yoon Suk Yeol, retranché avec sa garde rapprochée dans sa résidence de Séoul, devant laquelle campent des centaines de ses partisans.

Le Senior Corruption Investigation Office (CIO) doit exécuter avant minuit (15h00 GMT) le mandat d’arrêt émis le 31 décembre par un tribunal de Séoul contre M. Yoon, accusé de “rébellion” pour avoir instauré la loi martiale déclarée le 3 décembre. et a envoyé l’armée au Parlement pour la museler, avant de faire marche arrière peu de temps après.

Vendredi, les enquêteurs du CIO et les forces de police spéciales sont entrés dans la résidence du président pour l’appréhender. Mais ils se sont heurtés à une unité de l’armée et des agents du Service de sécurité présidentielle (PSS) deux fois plus nombreux, et s’étaient retirés, les mains vides, après six heures de face-à-face tendu. Selon l’agence de presse Yonhap, le CIO préparerait une nouvelle tentative lundi. Mais le leader du PSS a prévenu qu’il ne laisserait pas cela se produire.

Soutien des pros de Yoon

Comme chaque jour depuis le 31 décembre, des centaines de partisans inconditionnels de M. Yoon sont présents lundi matin, dans la brume, près du domicile du président déchu, prêts à en découdre en cas de nouvelle tentative d’arrestation et surveillés par de nombreux policiers vus Journalistes de l’AFP sur place.

«Le Service de sécurité présidentielle protégera le président, et nous protégerons le Service de sécurité présidentielle jusqu’à minuit. S’ils obtiennent un nouveau mandat d’arrêt, nous reviendrons», raconte l’un des organisateurs du rassemblement, Kim Soo-yong, 62 ans. Une trentaine de députés du Parti du pouvoir du peuple (PPP), le parti de droite de M. Yoon, sont arrivés à l’aube à la résidence présidentielle, à proximité de laquelle manifestaient également des détracteurs du président déchu.

Antony Blinken à Séoul

«Le CIO est l’une des agences les plus incompétentes que j’aie jamais vues. Je suis ici depuis plus longtemps que le CIO. Cela n’a aucun sens qu’ils ne puissent pas le faire. Ils doivent l’arrêter immédiatement», raconte l’une de ces manifestantes, Kim Ah-young, la trentaine.

Ce psychodrame se déroule au moment où le secrétaire d’État américain Antony Blinken est à Séoul, première étape d’une tournée d’adieu qui le mènera également au Japon et en . Son agenda ne prévoit aucune rencontre avec M. Yoon, mais il s’entretiendra avec le président par intérim et ministre des Finances Choi Sang-mok.

Si les enquêteurs ne parviennent pas à arrêter Yoon Suk Yeol avant l’expiration du mandat d’arrêt, ils pourront en demander un autre, qui sera probablement accordé pour les mêmes raisons que la première fois, à savoir que le président déchu a ignoré à trois reprises les convocations à comparaître. interrogatoire devant le CIO.

Mandat d’arrêt “invalide et illégal”

Les avocats de M. Yoon soutiennent que le mandat d’arrêt est «invalide et illégal« . Leur appel contre le mandat a été rejeté par un tribunal de Séoul, mais ils ont indiqué leur intention de faire appel. Le chef du service de sécurité présidentielle, Park Jong-jun, a invoqué cet argument dimanche pour justifier son refus de permettre l’arrestation de M. Yoon.

«L’exécution d’un mandat d’arrêt dont la régularité procédurale et juridique fait l’objet de contestations compromet la mission fondamentale du PSS, qui est d’assurer la sécurité absolue du président. Répondre à une telle situation reviendrait à abandonner notre devoir», a-t-il écrit dimanche dans un communiqué, alors que les détracteurs de M. Yoon accusent son service d’être devenu un «milice privée» du président.

Dimanche, l’un des avocats du président déchu, Yoon Kab-keun, a également annoncé le dépôt d’une plainte contre le chef du CIO. La Cour constitutionnelle sud-coréenne, qui a jusqu’à la mi-juin pour confirmer ou annuler la mise en accusation de M. Yoon votée par le Parlement le 14 décembre, a annoncé que les audiences débuteraient le 14 janvier. En attendant, M. Yoon, suspendu, reste officiellement le le président du pays.

 
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