Élu rookie de l’année à l’unanimité en 2023-2024, leader dans presque toutes les catégories chez les sophomores (joueurs en deuxième année en NBA) cette saison… Victor Wembanyama n’a aucun adversaire à son niveau dans sa catégorie d’âge. Tout sauf une surprise, alors que les compliments des plus grands pleuvent sur lui depuis sa sélection comme numéro 1 au repêchage 2023. Et même avant…
Auteur d’un double-double dans plus de la moitié de ses matches
Dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 janvier, à la veille de son 21e anniversaire, Wemby a joué son 100e match dans la ligue nord-américaine. Il s’est encore illustré, avec 35 points et 18 passes décisives, et s’est montré décisif dans les instants pour obtenir la victoire avec les San Antonio Spurs. A ce stade, l’intérieur est le seul à cumuler au moins 2 000 points, 1 000 rebonds et 200 tirs réussis. Mais au-delà de ces données, ce chiffre rond est l’occasion de se lancer dans un périlleux exercice statistique. Non pas contre les basketteurs de sa génération, ni même contre les « meilleurs joueurs » actuels du championnat, mais en comparaison avec les meilleurs joueurs de l’histoire de la NBA.
Ce qui peut paraître bien prétentieux, tant rien ne garantit que les étonnantes statistiques du Français lors de ses deux premières saisons se confirmeront tout au long de sa carrière. Il est également difficile de comparer les époques, alors que le jeu était plus tourné vers l’extérieur depuis une décennie. Mais dans un sport où les statistiques sont autant scrutées, franchir cette étape permet de faire le point sur les références auxquelles Wemby a habitué la NBA depuis près d’une saison et demie. Le type de basketteur à réaliser un double-double plus d’un match sur deux, ou appartenant déjà au club très sélect des trois joueurs ayant réalisé plusieurs cinq par cinq (au moins cinq unités dans cinq zones statistiques).
Nous avons sélectionné dix des plus grands joueurs de l’histoire de la ligue nord-américaine, évoluant à différents postes pour mettre en valeur la polyvalence du natif du Chesnay. Toutes ces données ont été reportées à 36 minutes de jeu, afin d’avoir les mêmes éléments de comparaison. Et donc prendre en compte l’ensemble de la carrière des joueurs comparés.
Sur le même rythme que LeBron James, devant Kobe Bryant aux points après 100 matches
Victor Wembanyama compte 2 273 points marqués après 100 matches joués. Un chiffre inférieur à Wilt Chamberlain (1959-1973), qui débutait sur des bases difficiles à atteindre (37,6 points lors de sa première saison) ; mais dans les mêmes eaux que LeBron James et bien supérieur à Kobe Bryant. La principale particularité vient de son style de jeu malgré son gabarit (2,21 m). À ce jour, il a réalisé plus de tirs à trois points (225, 33,8% de réussite) que de dunks.
En regardant sa carrière dans son ensemble, le joueur des San Antonio Spurs a débuté avec des points en 36 minutes. Dans notre top 10 sélectionné, seuls Michael Jordan (28,3) et Luka Doncic (29,5) font mieux que lui (26,6). Et ce, alors qu’il évoluait dans une équipe du bas de tableau pour sa première saison, qui vise désormais les play-ins (8e de la Conférence Ouest jusqu’au 4 janvier). Paradoxalement, c’est aussi cette absence d’objectif sportif majeur qui lui offre davantage de responsabilités, une équipe se construisant autour de lui. Difficile d’imaginer qu’il aurait eu autant de temps de jeu avec les Boston Celtics ou les Memphis Grizzlies.
Loin de Chamberlain ou Russell au rebond, sur des bases légendaires au block
Évitant de se limiter au poste de pivot auquel son gabarit aurait pu l’assigner, le n°1 (sur son maillot) ne systématise pas sa présence dans la raquette, offensivement mais aussi défensivement. Sa moyenne de rebonds (12,3 pour 36 minutes jouées) reste élevée, mais n’est pas du même niveau que Wilt Chamberlain (2,16 m, 18 rebonds/36 min) ou Bill Russell (2,08 m, 19, 1 rbds/36 min). Sauf que ces époques (1956-1969 pour Russell) sont difficilement comparables, le jeu ayant énormément évolué. Reste qu’en terme de ratio par minutes jouées, Victor Wembanyama n’est qu’à 12e pour la saison 2024-2025, où il sera le plus grand joueur de la Ligue.
S’il est moins passeur que ses illustres aînés (là aussi, avant tout question de poste et d’utilisation), le Français s’est en revanche fait une spécialité du contre. Outre son gabarit, il a travaillé spécifiquement la gestuelle et fait preuve d’anticipation et de vivacité pour devenir une véritable force de dissuasion. Signe de cette domination outrancière, il a réalisé à lui seul plus de contres que n’importe quelle équipe en décembre 2024. Sur 36 minutes, il culmine à 4,3 contres en moyenne depuis ses débuts en NBA. Des références difficiles à réaliser, même pour les meilleurs spécialistes de l’histoire en la matière. Mark Eaton (6,5 blocs/36 minutes la première année, 5,9 la seconde) est l’un des seuls à afficher des statistiques comparables. Avec la nuance que ces données ne sont enregistrées que depuis 1972-1973.
Même si ces références feront probablement de Victor Wembanyama le meilleur joueur français de l’histoire de la NBA, il voit plus loin. Il affirme régulièrement vouloir appartenir à l’élite actuelle du championnat, puis de tous les temps. Une réflexion qui passera également par la construction d’un palmarès collectif. Cela tombe bien, c’est justement la priorité de ce vainqueur, qui ne peut se contenter d’évoluer au milieu du classement et privilégie toujours le résultat de son équipe sur ses performances individuelles. Et vivrait la non-qualification pour les barrages cette saison comme un échec.
!function(f,b,e,v,n,t,s) {if(f.fbq)return;n=f.fbq=function(){n.callMethod? n.callMethod.apply(n,arguments):n.queue.push(arguments)}; if(!f._fbq)f._fbq=n;n.push=n;n.loaded=!0;n.version=’2.0′; n.queue=[];t=b.createElement(e);t.async=!0; t.src=v;s=b.getElementsByTagName(e)[0]; s.parentNode.insertBefore(t,s)}(fenêtre, document,’script’, ‘https://connect.facebook.net/en_US/fbevents.js’); fbq(‘init’, ‘962745590906133’); fbq(‘piste’, ‘PageView’);