UN SCÉNARIO CHÉRI ET INACCEPTABLE !
Vendredi 3 janvier 2024, vers 11h15, dans l’unité de santé de l’établissement, armé d’une arme blanche, un détenu purgeant une peine de 18 ans de réclusion criminelle et qui souhaitait être transféré a pris en otage quatre soignants, ainsi ainsi qu’un gardien de prison. Ce scénario dramatique s’est déroulé sur plus de quatre heures. L’ERIS marseillais, soutenu par l’ELSP de l’établissement et le RAID, a permis de mettre fin à cette situation intenable et grâce à leur mobilisation rapide et efficace, aucun blessé n’a été signalé.
L’UFAP UNSa Justice PACA-Corse adresse tout son soutien et souhaite un prompt rétablissement au personnel soignant et à nos collègues encadrants qui, grâce à leur sang-froid, ont su faire face à cette situation dramatique.
L’UFAP UNSa Justice Paca Corse remercie tout le personnel mobilisé lors de cette prise d’otage, l’ERIS 13, l’ELSP du MC Arles, le RAID ainsi que tous les encadrants présents. Leur professionnalisme et leur engagement ont permis d’éviter le pire.
Le preneur d’otages, un individu au passé judiciaire instable, révèle une nouvelle fois l’insuffisance des moyens mis à disposition pour gérer ces profils extrêmement dangereux.
La maison centrale d’Arles n’en est malheureusement pas à ses premiers actes de violence. En 2017, une prise d’otage d’un surveillant avait déjà ébranlé l’établissement puis en 2020 avec la tentative de meurtre perpétrée sur nos confrères et plus récemment, en 2022, l’assassinat d’Yvan Colonna. Le MC Arles marque les esprits et cet établissement est malheureusement chargé d’une histoire qui restera gravée dans les mémoires. Par ailleurs, lors de la récente visite de la DAP, le bureau local UFAP UNSa Justice du MC Arles l’a alerté du risque imminent d’un nouvel événement grave. Cet avertissement n’a visiblement pas été pris avec le sérieux nécessaire.
UNE GESTION QUI PEUT POSER DES QUESTIONS !
Lors de cette prise d’otage, ERIS était déjà présent et maîtrisait la situation lorsque RAID a pris le relais. Cela soulève une question essentielle : à quoi sert d’avoir des équipes d’intervention formées et entraînées à ces situations si elles sont mises de côté pour laisser le relais à d’autres services ? Nos ERIS, spécifiquement formés et préparés à de telles situations, sont relégués à des missions de second ordre. Cette gestion est inacceptable et doit être reconsidérée. De plus, bien que l’intervention ait commencé le matin, aucun repas n’a été prévu pour quelques personnel en service. Cela démontre un échec flagrant de la gestion de ceux qui risquent leur vie dans des situations extrêmes. Il s’agit d’une négligence inacceptable qui doit être corrigée immédiatement.
L’UFAP UNSa JUSTICE EXIGE :
La création d’établissements pénitentiaires spécialisés pour accueillir ces détenus ultraviolents et récidivistes.
Renforcement du nombre de personnels de surveillance et d’équipes d’intervention.
Des moyens matériels à la hauteur des risques encourus dans nos établissements. L’UFAP UNSa Justice Paca Corse exige reconnaissance et récompenses pour le personnel secouriste, notamment les membres de l’ELSP qui ont occupé leur poste pendant plus de quatre heures, ainsi que notre collègue Alberto, pris en otage, dont le professionnalisme et l’expérience méritent une attention particulière. hommage.
Les agents pénitentiaires ne sont pas des boucliers humains. Leur sécurité ne peut plus être reléguée au second plan face à l’urgence de gérer des détenus de plus en plus violents.
L’UFAP UNSa Justice PACA-Corse appelle à une réaction immédiate de l’administration et des pouvoirs publics.
ASSEZ, C’EST ASSEZ !!
Marseille, le 4 janvier 2025
Les secrétaires généraux
UFAP UNSa Justice Paca Corse
