On imagine que ces 100e Ce match à guichets fermés est une fierté pour le club.
En effet, nous en sommes très fiers. Avec cependant une nécessaire part d’humilité. Tout cela s’inscrit dans une dynamique plus globale d’un Top 14 de plus en plus attractif, avec des foules nombreuses dans tous les stades, travail important qui est fait par la Ligue. [nationale de rugby, NDLR] et par les clubs afin de rendre la compétition attractive par le jeu, par la qualité des équipes et par son suspense. L’autre point de modestie, c’est qu’à La Rochelle nous avons une situation assez particulière puisqu’il n’y a, sur notre territoire, qu’un seul autre club professionnel de première division, le Stade Rochelais Basket. Cela rend cet enthousiasme plus facile.
La performance sportive n’y est pas étrangère…
C’est nécessaire. La série a débuté en 2016, après que Patrice Collazo, le manager, ait porté l’équipe en Top 14. [en 2014, NDLR] et l’a entretenu. Ensuite, Ronan O’Gara a remporté deux titres de champion d’Europe. C’est tout le travail du staff et des joueurs qui rend le Stade Rochelais compétitif et régulier, même s’il y a eu quelques accidents ces derniers temps. On peut aussi souligner que le président et les actionnaires sont dans un projet collectif. C’est véritablement le club d’un territoire qui appartient à son public.
Agrandir le stade
Comment le club compte-t-il poursuivre cette série ?
Il faut rendre le spectacle attractif en investissant régulièrement dans l’aménagement du stade, sa capacité d’accueil et le confort des supporters. Cela donne une forme de pression car, quand on arrive à 100, on ne veut pas que ça s’arrête ! Il y a aussi pour nous le défi de continuer à nous réinventer constamment pour que la dynamique ne s’effondre pas. La vocation du club est de susciter et de partager de belles émotions collectives avec son public et ses partenaires. Nous ne sommes pas là uniquement pour gagner des matchs de rugby. Nous sommes vigilants à la fois pour continuer à faire en sorte que chaque match reste un spectacle à part entière, pour ne pas tomber dans la routine, et sur la nécessité d’être performant sportivement, pour que le public ait toujours envie de se reconnaître et de soutenir son équipe.
Envisagez-vous d’augmenter encore la capacité d’accueil ?
Depuis près d’une décennie, le club réalise chaque année de nouveaux investissements dans ses infrastructures. C’est quelque chose qui nous tient à cœur et que nous souhaitons poursuivre. Il n’y a rien d’officiel pour l’instant, mais nous finalisons les discussions pour continuer à agrandir et développer le stade Marcel-Deflandre (1). Nous communiquerons prochainement à ce sujet, mais c’est effectivement un défi de pouvoir accueillir un peu plus de public.
(1) En décembre dernier, le club a annoncé la création de 1 200 places supplémentaires (soit une capacité portée à 17 900 places) via la fermeture de deux quarts de tour du stade dans le cadre d’un projet 2025-2030, ainsi que l’aménagement de un nouveau parvis.
