C’est la fin, le preneur d’otages s’est rendu après plus de cinq heures de discussion. Une prise d’otage était en cours depuis 11h15, ce vendredi 3 janvier, à la maison centrale d’Arles. Le détenu armé d’une arme blanche se trouvait à un rendez-vous médical avant que les choses ne dégénèrent.
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La prise d’otages a pris fin peu avant 16 heures, ce vendredi 3 janvier, a annoncé la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. Elle était en cours depuis 10h45 à la maison centrale d’Arles, selon les informations de nos confrères de Provence ayant été confirmé à France 3 Provence-Alpes par un représentant du syndicat des surveillants pénitentiaires SPS Paca-Corse.
Lors d’une conférence de presse donnée devant la prison suite à la libération, Pierre-Edouard Colliex, le préfet de police, s’est montré soulagé après une longue négociation. L’arme blanche utilisée a été fabriquée dans l’enceinte de la prison, probablement par le détenu. Plusieurs pointes de fer auraient pu être très dommageables et dangereuses. Une enquête est en cours pour savoir comment il l’a obtenu.
Notre priorité était la sécurité des otages. Tout cela a duré 5 heures. Et ça s’est bien terminé, les otages ont été courageux.
Pierre-Edouard Colliex, police prefect of Bouches-du-RhôneFrance 3 Provence-Alpes
Quatre personnes étaient encore en otages avant qu’il ne se rende, dont trois infirmières du service médical. Avec eux, un gardien de prison a également été arrêté. Personne n’aura été blessé. Une psychiatre et mère de famille a été libérée vers 14h45, bien avant le reste de l’équipe. .
Les équipes régionales d’intervention et de sécurité (ÉRIS), des gardiens de prison hautement qualifiés pour intervenir en cas de prise d’otage, ont également été dépêchés sur place.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui était à Marseille la veille, a suivi de près la situation sur son compte Twitter. « Nous avons mobilisé tous les moyens pour y faire face. Je suis l’évolution de la situation en temps réel.
Un détenu « instable » éligible à une libération en 2031
Le détenu se trouvait à l’infirmerie, selon une information confirmée à France 3 Provence-Alpes. L’homme est connu pour être psychologiquement instable, mais n’est pas enregistré comme « détenu de haut niveau ». Il est libérable en 2031. Âge Agé de 37 ans, il est incarcéré pour viol sous la menace d’une arme.
C’est un détenu que nous connaissons bien. Il est bien connu de la police. Il commet de nombreux actes de violence. Il est médicamenté. C’est un cas psychologique comme il y en a beaucoup en prison aujourd’hui, trop nombreux, que nous avons du mal à gérer. Nous ne sommes pas des hôpitaux.
Christy Nicolas, secrétaire générale du SPSFranceinfo
“La situation reste calme», a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.
Parmi les otages, des sources pénitentiaires indiquent qu’il y a une infirmière, un psychiatre, une secrétaire et un surveillant. Le détenu est armé de deux coups de poing et demande à changer de prison, précisent ces mêmes sources.
Ce n’est pas la première fois que la prison centrale d’Arles est le théâtre d’événements similaires : en 2013, un gardien a été pris en otage pendant plusieurs heures par un détenu, qui a fini par se rendre. La prison centrale d’Arles n’est pas la seule prison touchée par cette insécurité : en mai 2024, une prise d’otages a eu lieu au centre pénitentiaire d’Aix-Luynes, faisant deux blessés.