AA/Tunis
Depuis vendredi en fin de matinée, la maison centrale d’Arles (sud de la France), située dans la zone industrielle nord de la ville, à quelques kilomètres du centre, est le théâtre d’une prise d’otage, rapportée par les médias locaux.
Enfermé dans l’infirmerie de l’établissement, un détenu arrête cinq personnes sous la menace d’une arme blanche artisanale. Il s’agirait de quatre personnels médicaux et d’un gardien pénitentiaire, précise le quotidien régional La Provence.
Agé de 37 ans, ce détenu, connu très défavorablement de la police et de la justice pour de nombreux délits de droit commun, avait été condamné à 18 ans de réclusion pour des délits sexuels et avait, par ailleurs, été signalé comme radicalisé. en 2013. La prise d’otage actuelle ne reposerait toutefois pas sur des motivations jihadistes, mais sur le mécontentement du trentenaire suite au refus de son transfert, souligne le même média.
Plusieurs policiers se sont positionnés autour de la prison, dans l’attente de l’intervention des équipes ERIS (équipes régionales d’intervention et de sécurité).
Le Raid a également été activé par le préfet de police des Bouches-du-Rhône, selon la même source.
Avec 159 places et 137 détenus qui y purgent de longues peines, la maison centrale arlésienne, construite au début des années 1990, n’est pas un établissement pénitentiaire où l’on souffre de cette surpopulation carcérale qui défraie parfois la chronique. Le taux d’occupation y est en effet de 85%, précise La Provence.
Mais en octobre dernier, le syndicat FO Justice s’inquiétait de « la situation à la prison centrale d’Arles, notamment en ce qui concerne la sécurité des agents, la prise en charge des détenus et l’efficacité des dispositifs en place », et soulevait également la question de « l’évolution du profil des détenus, avec un nombre croissant d’individus souffrant de graves problèmes psychiatriques », indique le même média.
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