l’effondrement de la brigade formée en suscite la polémique

l’effondrement de la brigade formée en suscite la polémique
l’effondrement de la brigade formée en France suscite la polémique

Le Bureau national d’enquête ukrainien a confirmé, jeudi 2 janvier, l’ouverture d’une enquête sur “abus de pouvoir” et “désertion” au sein de la 155e brigade mécanisée « Anne de Kiev », en partie entraînée et équipée en l’automne dernier. Cette annonce confirme les informations d’un célèbre blogueur militaire critique à l’égard du président ukrainien Youri Butousov. Dans un long message publié sur Facebook le 31 décembre, il détaille une série de dysfonctionnements au sein de la brigade, relançant une polémique lancée dès son retour en Ukraine début décembre.

Dans sa publication, Youri Boutoussov dresse le portrait d’une brigade en difficulté avant même son arrivée sur le front, en partie paralysée par une série de licenciements et de désertions, et par le manque d’expérience de ses hommes, pour la plupart mobilisés. quelques semaines avant leur arrivée dans la brigade.

Déployée en décembre dans la région de Pokrovsk, où se sont déroulés les combats les plus féroces de toute la ligne de front, la 155e brigade aurait, selon le blogueur, vécu son baptême du feu sans drone ni équipement de brouillage électronique, et en l’absence du l’état-major de la brigade, alors toujours en France.

Brigade fragmentée et dispersée

Le blogueur assure également que près de 1 700 militaires ont déserté depuis la création de la brigade au printemps 2024, dont 50 lors de leur formation en France. Cela représente près de la moitié des effectifs. Des allégations qui font désormais l’objet d’une enquête du Bureau national d’investigation et qui, toujours selon Iouri Boutoussov, ont conduit au limogeage du commandant de brigade, le colonel Dmytro Rioumchine, début décembre. « Le chaos dans la gestion de la brigade n’a alors fait que s’intensifier. » il accuse.

Dès le 7 décembre, la députée ukrainienne Mariana Bezuhla dénonçait également la fragmentation de la brigade qui, une fois arrivée sur le front, voyait ses différentes unités dispersées et rattachées aux autres. “La pratique est courante”, expliquer à La Croix un ancien officier de l’armée ukrainienne aujourd’hui à la tête de Frontelligence, un groupe spécialisé dans la surveillance du conflit. «De nouveaux bataillons sont envoyés dans des unités inconnues, avec des commandants inconnus, et ils peuvent même être déployés dans des zones d’importance critique… Il n’est pas étonnant que ces unités ne soient pas efficaces. »

La France n’est pas impliquée dans ces critiques, qui pointent du doigt le commandement militaire ukrainien. Ces révélations remettent cependant en question la pertinence de ce système de formation et d’équipement « intégral », alors que la formation d’une deuxième brigade par la France a été annoncée le 18 décembre par le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Côté français, les sources contactées par La Croix tempérer la gravité des faits et souligner que le recours à la force est à la discrétion de l’Ukraine. « La dispersion des brigades fait partie de la réalité de la guerre aujourd’hui, c’est compréhensible», confie une source bien informée.

« Renforcez les unités existantes ! » »

Sans répondre directement aux accusations de Youri Boutoussov, le ministre de la Défense Roustem Oumierov a annoncé le 2 janvier le lancement d’un audit. “complet” du commandement des forces terrestres. Mais plus que les dysfonctionnements au sein d’une unité, c’est la décision même des autorités ukrainiennes de créer l’an dernier 14 brigades de réserve que critiquent Iouri Boutoussov et, derrière lui, plusieurs personnalités médiatiques ukrainiennes.

«Depuis deux ans, on le crie partout : renforcez les unités existantes, arrêtez de jouer avec la formation de nouvelles brigades quand vous avez d’énormes problèmes avec les brigades existantes, arrêtez d’utiliser la défense territoriale pour boucher les trous !», Oleh Simoroz, un vétéran devenu militant après avoir perdu ses deux jambes dans l’explosion d’une mine, s’est indigné sur Facebook.

Brigade dispersée aux quatre vents, allocation de matériel parfois hasardeuse, problèmes de coordination, manque de personnel expérimenté, désertions… S’ils sont avérés, les problèmes de la 155e brigade sont souvent ceux de l’ensemble de l’armée ukrainienne, avec notamment le manque de soldats face à un Le contexte d’offensive russe est devenu une dangereuse normalité depuis plus d’un an.

 
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