qu’est-ce que la brigade Anne de Kyiv, en partie formée en , dont les soldats ont déserté ?

qu’est-ce que la brigade Anne de Kyiv, en partie formée en , dont les soldats ont déserté ?
qu’est-ce que la brigade Anne de Kyiv, en partie formée en France, dont les soldats ont déserté ?

Le 9 octobre, Emmanuel Macron visitait en grande pompe un « camp militaire dans le Grand Est », dont la localisation restait secrète. Et pour cause, 2 300 soldats ukrainiens y ont été entraînés par l’armée française. Ces derniers font partie des 4 500 soldats qui composent la 155e brigade mécanisée des forces armées ukrainiennes, appelée brigade « Anne de Kiev », du nom de la fille de Iaroslav le Sage, grand prince de Kiev, qui fut reine des Francs. au 11ème siècle. siècle.

Mais quelques semaines seulement après son déploiement en Ukraine, la brigade fait déjà l’objet de polémiques. Une enquête a été ouverte par les autorités ukrainiennes après les révélations d’un journaliste sur la désertion de près de 1 700 soldats de l’unité avant leur retour au front, et même lors de leur formation en .

Neuf semaines de formation

Si le président français a pris soin de leur rendre visite cet automne, c’est parce qu’il a lui-même annoncé la création de cette unité le 6 juin, lors de la visite de Volodymyr Zelensky pour le 80e anniversaire du Débarquement.

En septembre 2024, la formation a débuté en France pour environ 2 300 des 4 500 soldats ukrainiens de la brigade « Anne de Kiev », le reste étant en Ukraine. Des formations destinées à tous les niveaux et à toutes les spécialités, du poste de commandement d’état-major, aux bataillons d’infanterie en passant par les unités de soutien (artillerie, génie, surveillance anti-drones, etc.), expliquait Le Parisien en octobre dernier.

Pendant neuf semaines, ces militaires ukrainiens ont été entraînés et encadrés par 1.500 militaires français de la Task Force « Champagne », dans un « camp militaire du Grand Est », selon le ministère des Armées. Et le lieu, dont la localisation précise est restée confidentielle, n’a pas été choisi au hasard. Création de tranchées, bruit, déploiement de drones… Un « environnement réaliste » a été créé notamment pour permettre à la brigade de s’entraîner dans des « conditions réelles », précise le ministère.

Leur formation était divisée en trois phases : d’abord celle des combattants individuels, puis celle des unités, et enfin celle du poste de commandement. L’un des objectifs de la formation était que les soldats ukrainiens reviennent au front avec le matériel sur lequel ils se sont entraînés, fourni par la France, soit 150 véhicules blindés, dont des chars AMX-10, 18 canons César, ainsi que 20 postes de missiles antichar. comme de gros camions militaires tout-terrain.

Une « brigade zombie »

Mais quelques semaines après son retour en Ukraine, la brigade fait l’objet de polémiques. Plus d’un millier de soldats auraient déserté l’unité, dont certains officiers sont accusés d’abus de pouvoir. “Le Bureau d’État d’enquête étudie effectivement les faits présentés dans les médias dans le cadre des procédures pénales engagées en vertu des articles” liés à l’abus de pouvoir et à la désertion, a déclaré Tatiana Sapian, porte-parole de cet organisme officiel.

Selon Youri Boutoussov, journaliste ukrainien de renom, près de 1 700 soldats de la brigade ont déserté, la plupart avant même que leur unité ne soit déployée au front, dont 50 lors d’un entraînement en France. Dans un long message publié mardi sur Facebook, il accuse le commandement militaire ukrainien d’avoir échoué dans la formation initiale de la brigade, qui s’est déroulée dans un « chaos organisationnel complet », et d’avoir envoyé ses soldats dans d’autres unités pour « combler le vide ». trous » en termes de chiffres.

Selon le journaliste, une partie de la brigade a notamment été envoyée à Pokrovsk, l’un des secteurs les plus chauds du front de l’Est, tandis que son commandant et plusieurs de ses subordonnés ont été démis de leurs fonctions. Youri Boutoussov affirme également que la brigade n’était pas équipée de drones ni d’outils de brouillage électronique, devenus indispensables aux unités militaires dans cette guerre. “En raison de cette attitude criminelle envers la vie des soldats, la 155e brigade a subi des pertes importantes dès les premiers jours”, a-t-il accusé.

Début décembre, la députée ukrainienne Mariana Bezougla, connue pour ses critiques virulentes à l’égard du haut commandement militaire, avait déjà dénoncé des problèmes au sein de la brigade « Anne de Kiev », évoquant une « brigade zombie » constituée à des fins de « publicité ». « L’enquête est en cours. Il est trop tôt pour parler de résultats préliminaires », a simplement commenté Tatiana Sapian.

 
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