Des ententes de principe pour le renouvellement des conventions collectives dans les Centres de la petite enfance ont été conclues, pendant le temps des Fêtes, pour les syndicats liés à la CSQ et à la FTQ. Mais un accord avec la CSN est toujours attendu en début d’année.
La Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, est l’organisation syndicale qui représente le plus grand nombre de travailleurs des CPE au Québec, dont ceux de Sept-Îles, Baie-Comeau et Fermont. Seuls les éducateurs de Port-Cartier, affiliés au Syndicat des Métallos (FTQ), voteront sur une entente de principe conclue pendant le temps des Fêtes.
Les discussions avec le gouvernement du Québec devraient reprendre « prochainement, comme prévu », a indiqué jeudi la fédération syndicale. Les grands syndicats qui ont conclu un accord de principe, la veille de Noël, représentent encore plus de 3.000 travailleurs des centres de la petite enfance.
Il s’agit de la Fédération des travailleurs de la petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ, ainsi que du Syndicat des employés de service du Québec (SQEES) et du Syndicat des Métallos, tous deux affiliés à la FTQ. Leurs membres doivent voter leur accord de principe respectif lors d’assemblées dans les prochains jours. Le contenu de ces accords n’a pas été dévoilé, les syndicats concernés préférant garder l’information pour leurs adhérents – comme c’est habituellement le cas en pareille circonstance.
Or, on sait que ces accords portent sur des conventions collectives d’une durée de cinq ans, qui seraient en vigueur de 2023 à 2028. Le conflit concernait principalement les salaires et la charge de travail. Les syndicats voulaient obtenir les mêmes augmentations de salaire que celles accordées aux fonctionnaires, soit 17,4% sur cinq ans.
Mais, pour offrir les mêmes augmentations, le gouvernement du Québec a voulu obtenir plus de « flexibilité » dans l’organisation du travail, afin d’améliorer les services à la population, a-t-il expliqué. Ces négociations se déroulent dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre dans les services de garde et alors que le gouvernement du Québec souhaite ouvrir des milliers de places pour répondre à la demande.
Le Conseil du Trésor a pour sa part indiqué que ces ententes offriront « un meilleur accès aux services pour les parents et leurs enfants » et qu’elles devraient également permettre « de promouvoir le personnel, d’offrir un plus grand soutien aux éducateurs ainsi que d’alléger leurs responsabilités ». tâche. La ministre de la Famille, Suzanne Roy, et la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, estiment également que ces ententes contribueront « à améliorer l’attraction et la rétention du personnel » dans ce milieu.
L’échelle salariale pour l’année 2022-2023 — la dernière année en vigueur avant cette négociation — prévoit un salaire de 21,60 $ de l’heure pour un éducateur qualifié au premier niveau, jusqu’à 28,60 $ au 10e. étape. Après un an à l’échelon 10, le salaire passe à 30,03 $ l’heure.
Dans un message envoyé à ses membres la veille de Noël, après avoir appris que d’autres organisations syndicales avaient conclu une entente de principe, la FSSS a confirmé qu’elle n’avait pas encore d’entente « nous permettant d’atteindre nos objectifs de négociation, tant pour améliorer notre travail et conditions salariales. « De notre côté, les négociations se poursuivront en 2025 avec notre plan de match » a ajouté la FSSS.
par Lia Lévesque
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