Le message de bonne année posté par Michel-Edouard Leclerc sur son blog s’adresse aux 160 000 salariés de la marque et à ses 700 adhérents, mais il sert aussi et surtout d’avertissement aux constructeurs, notamment les grands : les négociations vont être serrées chez Leclerc. . On n’en doutait pas, mais Michel-Edouard Leclerc retente sa chance. “En 2025, promis, nous lutterons contre l’inflation et nous nous associerons à tous les acteurs de bonne volonté pour augmenter le pouvoir d’achat des Français !», dit-il d’emblée.
Au passage, elle égratigne une fois de plus les réglementations régissant les relations fournisseurs-distributeurs, comme la loi Descrozaille. “Aujourd’hui, l’urgence est d’arrêter l’inflation, au risque de s’attirer les foudres de ceux qui ont voté des lois stupides comme celle qui limitait les promotions sur les couches, les produits pour couches, etc., d’hygiène, ou d’entretien…« Les parlementaires apprécieront la charge musclée.
«On ne va pas gentrifier»
“Nous rechercherons des baisses de prix dans les semaines à venir (et tout en respectant le bouclier tarifaire qui garantit les revenus agricoles)poursuit le gérant. Oui, chez Leclerc, on sait qu’on dérange certains lobbies, mais je vous jure qu’en 2025, fiers que vous nous ayez consolidés sur le podium des marques préférées des Français, on ne va pas s’embourgeoiser ! Il y a du travail !« Bref, c’est aussi une manière pour Michel-Edouard Leclerc, gardien du temple Leclerc, de maintenir la pression sur ceux parmi les Leclerc qui pourraient être tentés de lâcher du lest sur les marges et les prix.
“Une récession menace-t-elle ? Est-ce que cela coûtera plus cher de produire plus écologique, décarboné, socialement responsable, géopolitiquement plus sûr ? Oui, sans aucun doute. Mais raison de plus : tout ce qui sera meilleur pour vous, pour nos enfants, pour la planète, doit rester accessible à tous. C’est notre mission depuis que mes parents ont créé notre marque à Landerneau ! (il y a 75 ans, en décembre 1949) », conclut-il.