dans les Landes, les radios associatives inquiètes pour leur avenir

dans les Landes, les radios associatives inquiètes pour leur avenir
dans les Landes, les radios associatives inquiètes pour leur avenir

La nouvelle a été vécue comme un coup de massue. Dans le cadre du projet de loi de finances 2025 (PLF), le gouvernement Barnier prévoyait de réduire le Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER) de 10 millions d’euros (près d’un tiers).

Après de nombreux cris d’alarme lancés par les radios communautaires et les élus locaux, l’exécutif a fait marche arrière et a dû rétablir les crédits alloués à ce fonds « au niveau qui était le leur en 2024 », soit environ 35 millions d’euros. Mais suite à la motion de censure et à la formation d’un nouveau gouvernement, difficile de dire précisément ce que deviendra ce PLF 2025.

« 40% de votre budget »

Dans ce contexte, les radios communautaires landaises sont inquiètes. Le Fonds de soutien à l’expression radio est « vital » pour ces radios « proches des [leurs] des auditeurs et qui offrent une autre voix », comme aime à le rappeler Moïse Gaye, directeur de Radio Bonne Nouvelle (RBN), basée à Saint-Laurent-de-Gosse. En 2024, RBN a obtenu « 38 000 euros » du Fonds de soutien, ce qui représente « 40 % » de son budget de fonctionnement.

Même sentiment pour Souvenirs FM, qui dispose de deux fréquences : 88,6 pour le Grand Dax et la Chalosse ; et 97 pour Soustons et la Côte Sud des Landes. En 2024, cette radio a obtenu 38 000 euros pour la première fréquence et 20 000 pour la seconde, ce qui équivaut aussi à « au moins 40 % des revenus ». [son] budget de fonctionnement », souligne Sylvie Fages, directrice de Souvenirs FM.

Bernard Labat est président de l’association Seignosse FM, qui gère Côte sud FM. En 2024, cette radio associative a reçu 15 000 euros du FSER, mais aussi 5 500 euros de la Communauté de Communes Maremne Adour Côte Sud. « Notre budget annuel de fonctionnement est d’environ 12 700 euros. Ce FSER est essentiel car il permet de construire des projets. »

Pour Radio MDM, qui compte six salariés et une soixantaine de bénévoles, ce fonds de soutien représente même jusqu’à « 70 % » de son budget de fonctionnement. « En 2024, nous avons obtenu environ 100 000 euros. Sans ce fonds, notre radio aurait disparu», explique Benjamin Lobet, président bénévole de la radio montoise.

Critères sélectifs

Or, soulignent les responsables, ces radios communautaires constituent une véritable valeur ajoutée pour la société car elles participent à « la pluralité de l’information ». Pour obtenir cette aide, ils doivent constituer un dossier volumineux. Le montant attribué est calculé en fonction des sujets et des différents partenariats noués.

La vie locale, l’intégration des personnes handicapées, l’environnement, l’éco-citoyenneté, le développement durable et les associations sportives et culturelles sont parmi les thèmes phares qui permettent d’obtenir davantage de fonds.

« Cela fait plusieurs années que nous avons établi un partenariat avec Les Amis du théâtre de Dax (ATP). Au moins dix fois par an, comédiens, metteurs en scène et autres viennent parler de leur pièce », illustre Sylvie Fages.

Dans son émission « L’invité de 12/13 heures », Souvenirs FM accueille les acteurs de l’actualité locale comme des artistes, des associations ou des politiques. Selon Moïse Gaye, directeur de Radio Bonne Nouvelle (RBN), les radios communautaires sont aussi un « vecteur de rencontres en travaillant avec les Maisons de la Jeunesse et de la Culture, les Maisons pour tous », sans oublier de mentionner qu’elles ont été les premières à « faire de l’éducation aux médias et à l’information ».

 
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