INFOGRAPHIE. Pourquoi le 3 janvier est-il le jour où l’on meurt le plus en France ?

Voir mon actualité
Suivre l’actualité

C’est un triste record pour débuter 2025 et pourtant il est loin d’être anecdotique : vous saviez que Le 3 janvier est le jour le plus meurtrier de l’année? C’est le très sérieux Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) qui le dit, chiffres à l’appui.

Une tendance observée à partir des données « des vingt dernières années, de 2004 à 2023 », peut-on lire dans une étude datée du 30 octobre 2024. Et qui plus est, elle s’explique par plusieurs facteurs.

Si notre infographie ne s’affiche pas correctement, vous pouvez la consulter en ligne en cliquant ici.

Une échéance symbolique

Avec un nombre moyen estimé de décès vers 1900“contre 1.600 sur l’ensemble de la période”, l’Insee confirme que le 3 janvier est “le jour le plus meurtrier de l’année”. En cause, tout d’abord : Période de Noël et période en famille.

“L’envie de passer ces vacances avec ses proches, ainsi que celle d’atteindre une nouvelle année, pourraient retarder la survenue de décès de personnes en fin de vie et expliquer en partie ce pic”, indique l’institut national dans son étude.

Reprise des opérations chirurgicales

Deuxième piste de réflexion : c’est durant cette période que reprennent les opérations chirurgicales programmées . Entre les vacances de Noël et les deux jours fériés(25 décembre et 1er janvier), les opérations sont plutôt prévues vers le 2 ou le 3 janvier.

Les décès à l’hôpital diminuent davantage les jours fériés : par exemple, -5% à Noël par rapport aux 3 jours précédents et suivants, contre -2% tous lieux de décès confondus.

Selon la Haute autorité de santé (HAS), jusqu’à un quart des patients « présentent complications après une intervention invasive.

Le taux brut de mortalité rapporté après une intervention chirurgicale majeure se situe entre 0,5 et 5 %.

L’hiver généralement plus meurtrier que l’été (surtout pour les seniors)

Enfin, l’Insee souligne que l’hiver est la période la plus meurtrière de l’annéecontrairement à l’été (épisode de canicule mis à part, comme celui de 2003). Notamment : en été, la circulation des virus saisonniers est « moindre » par rapport à l’hiver.

Les mois d’été (juin, juillet, août et septembre) ont été les moins meurtriers, avec une mortalité inférieure de -8% ou -9% par rapport à l’ensemble de la période. […]. Les mois d’hiver ont été les plus meurtriers, avec une surmortalité de +9% en décembre, +14% en janvier, +12% en février et +6% en mars.

Si notre infographie ne s’affiche pas correctement, vous pouvez la consulter en ligne en cliquant ici.

Cette tendance est particulièrement forte chez les personnes âgées. « Ainsi, les personnes âgées de 90 ans ou plus connaissent effectivement une mortalité plus faible en juin, juillet et août (-14 %) et une mortalité plus élevée en janvier (+ 21 %) et février (+ 18 %) », chiffre l’Insee.

Les plus jeunes, à l’inverse, ont plus de risques de mourir durant l’été : « les 1-17 ans connaissent une surmortalité en juillet (+11 %) et les 18-29 ans en juin (+3 %), en juillet (+7 %). et août (+6%). Les jeunes meurent plus souvent sur la route ou dans un lieu public.»

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.