Par
Nicolas Pipelier
Publié le
2 janvier 2025 à 17h25
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La petite bière entre collègues après le boulot, l’afterwork en zone industrielle, le seau chez le voisin en rentrant chez soi…
Pour de nombreux Vendéens, la fin de journée se termine par un verre. De quoi « gommer les difficultés de la journée » et égayer la fin de soirée. Sauf que le « petit cahot » au retour est à l’origine d’un décès sur deux sur les routes vendéennes.
En ce début d’année, les chiffres de 2024 sont en baisse. Avec 50 morts sur la routeLa Vendée se classe en tête des départements les plus dangereux de la région Pays de la Loire.
« La cause principale est alcool à 45%», s’alarment les autorités. «Un fléau de Vendée», loin devant la vitesse (13%) ou les refus de priorité (11%).
La gendarmerie a dressé le portrait type de l’usager alcoolique qui se suicide sur nos routes. Il s’agit deun homme de 35 ans qui réside en Vendée. Seul dans son véhicule, il est décédé en début de soirée, à proximité de son domicile.
Très souvent, nous nous suicidons près de chez nous.
2 600 personnes conduisant sous l’emprise de l’alcool
Autre particularité locale, le comportements addictifs (alcool et stupéfiants) sont présents dans 34% des accidents. Sur les 4 300 comportements addictifs constatés par les gendarmes, 2 600 concernaient l’alcool. Malgré le 2 300 rétentions de licences en 2024, ces chiffres restent stables.
« C’est culturel », regrette le capitaine Alcasou. « Malgré les excès, nous avons tendance à prendre le volant car nous n’habitons pas loin et nous connaissons la route par cœur. Ce n’est pas parce que l’on est proche de chez soi que le risque est réduit. Nos chiffres prouvent même le contraire. »
Sauf que ce message est inaudible pour les conducteurs habitués à taquiner l’alcootest. Les autorités ont également décidé de modifier l’objectif de prévention.
« Nous comptons désormais sur tous des gens raisonnablesdans les familles, les amis, les collègues, pour sauver des vies », insiste le capitaine Alcasou, en phase avec le slogan de la Sécurité routière : « Quand on tient à quelqu’un, on le retient. »
Conduite addictive : quels sont les risques ?
La conduite sous l’emprise de l’alcool entraîne une amende lorsque le conducteur affiche un taux compris entre 0,25 mg et 0,39 mg/litre d’air expiré. La conduite automobile devient criminelle à partir de 0,40 mg/litre d’air expiré. Elle entraîne une conservation de votre permis de conduire pendant trois à cinq jours. La mesure est suivie d’une suspension administrative d’un à six mois. Sous l’influence de drogues, la suspension dure six mois. Des sanctions supplémentaires peuvent être prononcées par la justice, voire aggravées, avec suppression du permis de conduire et interdiction de conduire. Sans oublier la mise en fourrière du véhicule pendant sept jours pouvant être prolongée par les magistrats, et l’aliénation du véhicule dans les cas les plus graves.
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