Vers une hausse des prix du gaz et de l’électricité après la fermeture d’un gazoduc ? “Pas d’impact majeur” selon un économiste

Vers une hausse des prix du gaz et de l’électricité après la fermeture d’un gazoduc ? “Pas d’impact majeur” selon un économiste
Vers une hausse des prix du gaz et de l’électricité après la fermeture d’un gazoduc ? “Pas d’impact majeur” selon un économiste

Mais cette augmentation n’est que temporaire, selon lui. “Seulement 5 % de la demande européenne transitait par ce pipeline. Ce n’est pas énorme. Les tensions créées peuvent faire augmenter temporairement le prix du gaz, notamment en hiver et en Europe de l’Est comme en Slovaquie ou en Moldavie. Mais cela ne devrait pas avoir un impact majeur.»il nuance. “Vous n’avez pas à vous inquiéter.

Panique

Cette hausse pourrait cependant aussi avoir de légères conséquences sur le prix de l’électricité et du pétrole dans les jours à venir, prévient l’économiste. “Il y a des effets de substitution. Nous consommerons moins de gaz pour demander plus de pétrole. Ce qui, bien sûr, fera augmenter le prix. Une réflexion similaire pour l’électricité avance Bertrand Candelon : «Le marché de l’électricité repose sur l’utilité marginale de la dernière centrale à gaz. Cela augmentera donc aussi un peu le prix de l’électricité.

Si les prix augmentent alors que le gazoduc n’importait que 5% de la demande de gaz en Europe, c’est surtout «lié à la panique», explique Bertrand Candelon, ce qui complique les prévisions. “L’offre est mineure. Il existe du GNL pour combler le vide, mais la peur sur les marchés est difficile à modéliser. Il rappelle ainsi le pic des prix en 2022. »Durant l’été, il a atteint un prix en décalage avec l’offre et la demande.

“Historique”

Du côté ukrainien en revanche, la fin de ce flux est considérée comme une victoire. “Nous avons stoppé le transit du gaz russe, c’est un événement historique. La Russie perd des marchés, elle subira des pertes financières», s’est félicité le ministre ukrainien de l’Énergie, German Galushchenko. Le président Volodymyr Zelensky a prononcé un discours similaire : «Lorsque (Vladimir) Poutine a pris le pouvoir en Russie il y a plus de 25 ans, le volume annuel de gaz expédié via l’Ukraine vers l’Europe s’élevait à plus de 130 milliards de mètres cubes. Aujourd’hui, le transit du gaz russe est nul, ce qui constitue l’une des plus grandes défaites de Moscou.», a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

Cependant, revendiquer la victoire serait un peu exagéré selon Bertrand Candelon. “Pour la Russie, la plupart des exportations sont des réexportations. C’est-à-dire qu’ils prennent un pays, dans le Golfe ou en Inde, qui réexporte du gaz russe.“Pas de perte colossale pour l’économie russe donc, selon lui.”Je pense que le but de cet accord est simplement de pousser l’Europe à s’impliquer davantage dans ce qui se passe en Ukraine.

Il reste, selon l’économiste, une grande inconnue pour l’évolution future des marchés. “Il y a un grand choc à venir le 20 janvier. (NDLR : arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis) Tout le monde attend de voir ce qui va se passer aux États-Unis. Il a annoncé qu’il résoudrait le conflit en Ukraine, mais il est très difficile de prédire ce qui se passera ensuite.

 
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