Face à ces « violences gratuites et endémiques », « la réponse sécuritaire est indispensable », a estimé le ministre, qui appelle également à une « réponse judiciaire » « à la hauteur ».
Bruno Retailleau à Paris, le 23 décembre 2024. (POOL/JULIEN DE ROSA)
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a déploré la situation sécuritaire à la veille du Nouvel An, mercredi 1er janvier, où près de 1 000 véhicules ont été incendiés et plus de 400 personnes interpellées. Il a dénoncé le bilan comme étant « trop lourd », « le produit de la sauvagerie ».
« On n’a pas le droit de se contenter de ce décompte annuel
toujours trop lourd», écrit le ministre dans un communiqué. “Cette violence est le produit de la sauvagerie”, ajoute-t-il, dénonçant
«des lâches, des voyous qui s’attaquent aux biens de Français souvent modestes»
qui n’ont pas les moyens de protéger leurs véhicules dans les parkings privés.
Il y a eu au total « 984 véhicules incendiés », « 420 arrestations » et « 310 gardes à vue », notamment après
tirs de mortier d’artifice visant la police
explique le ministre.
90 000 policiers et gendarmes mobilisés
“Plus de 90 000 policiers et gendarmes” ont été mobilisés pour cette nuit de réveillon où “de nombreux usages de mortiers ont été constatés”, déplore le ministre, citant notamment le cas de
un enfant de deux ans blessé au visage par un tir de mortier
à Lyon.
Face à ces « violences gratuites et endémiques », « la réponse sécuritaire est indispensable » mais « ne peut être suffisante », poursuit-il, appelant à
une « réponse judiciaire » « à la hauteur ».
« Sur ce point, je salue les premières déclarations du garde des Sceaux » et ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, écrit Bruno Retailleau. « Avec Gérald Darmanin, nous avons aujourd’hui l’opportunité, et la responsabilité, d’engager enfin, ensemble, la bataille contre l’impunité », a-t-il encore dit.
L’année dernière, 380 arrestations et 745 véhicules incendiés ont été dénombrés dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier.
