La station Danjoutin « BelHYnov », où sont rechargés et stationnés les bus à hydrogène Optymo, est en proie à un incendie majeur depuis 2h30 ce jeudi 2 décembre. Tout a commencé par plusieurs explosions à la borne de recharge. Des habitants de Belfort, de Danjoutin ou encore de Novillard, commune située à environ 8 km des lieux, disent avoir été réveillés par le bruit assourdissant. “On s’est demandé ce que c’était, les explosions comme l’incendie et le nuage qui va avec sont assez inquiétants” commente un riverain sur un groupe Facebook d’alerte routière. Selon le service départemental d’incendie et de secours (SDIS 90), sept bus à hydrogène ont été détruits.
Incendie maîtrisé, aucun blessé
Plusieurs dizaines de pompiers du Territoire de Belfort sont toujours sur place pour finir de maîtriser l’incendie, même si l’essentiel du travail a été réalisé. Vers 5h30 du matin, quelques flammes et un nuage de fumée étaient encore visibles depuis l’A36 qui jouxte la station hydrogène. La cause de l’incident n’est pas encore connue, mais aucun blessé n’a été signalé.
Les riverains confinés
Le préfet du Territoire de Belfort Alain Charrier s’est rendu sur place pour constater les dégâts. Dans un communiqué, la préfecture a indiqué que l’incendie était maîtrisé depuis 4h45. « Une évaluation des risques environnementaux et atmosphériques est en cours. Par mesure préventive et malgré des vents soufflant des fumées d’incendie en sens inverse, les habitations autour du site sont confinées afin de limiter le risque lié à la pollution de l’air. »
Des dégâts matériels colossaux
Inaugurée en avril 2024, la station « BelHynov », d’une capacité d’un mégawatt, peut produire jusqu’à 400 kg d’hydrogène par jour grâce à un électrolyseur réalisé par la société McPhy. Actuellement, sept bus du réseau Optymo y étaient rechargés, et une flotte de 27 véhicules roulant à l’hydrogène était prévue d’ici 2026. Cette infrastructure, construite par Hynamics, filiale d’EDF, avait coûté plusieurs millions d’euros, financés en grande partie par le Grand Belfort, l’État, l’UE et la Région. Les dégâts, qui n’ont pas encore été quantifiés, s’annoncent colossaux. Optymo indiquait lors du lancement de ce service qu’un bus à hydrogène coûtait environ 700 000 euros à l’achat.
