Nos critiques des films en salles ce mercredi 1er janvier 2025.
« Un ours dans le Jura » de Franck Dubosc
Après deux comédies, Franck Dubosc retrouve sa casquette de réalisateur, cette fois pour un film de genre. Dans ce thriller baigné d’humour noir, lui et Laure Calamy forment un couple usé par les années et le climat hostile d’une région reculée. Lorsqu’il provoque un accident et se retrouve avec deux corps et une valise de billets sur les mains, il sera contraint de se rapprocher de sa femme.
Lancée par une scène d’ouverture aussi inattendue qu’irrésistible, cette histoire riche en rebondissements oscille entre folie, tendresse et gravité grâce à une écriture maîtrisée, une mise en scène efficace et des acteurs complices, dont Benoît Poelvoorde et Joséphine de Meaux, qui se mettent au diapason. Ce divertissement jubilatoire dans la tradition du cinéma des frères Coen est incroyable !
« Oiseau » d’Andrea Arnold
S’il est désormais d’usage de parler de famille dysfonctionnelle, celle de Bailey (Nykiya Adams) appartient à cette catégorie. A 12 ans, la jeune fille vit dans un squat du Kent avec son frère et un père franchement instable (Barry Keoghan). S’éloignant le plus possible de ce clan toxique, l’adolescente erre jusqu’à rencontrer un être étrange et doux, qui se présente sous le nom de Bird (Franz Rogowski). Grand habitué du Festival de Cannes, Andrea Arnold présentait cette année en compétition ce drame étrange, captivant, violent, mais aussi émouvant, notamment grâce à l’interprétation sensible d’acteurs uniques.
« Six jours » de Juan Carlos Medina
Six jours, c’est le temps qu’il reste à Malik (Sami Bouajila), un inspecteur de police, pour retrouver l’assassin d’une petite fille avant que l’affaire ne soit classée. Alors qu’il mène cette course contre la montre aux côtés de la mère de l’enfant (Julie Gayet), une affaire étrangement similaire permet d’établir un lien entre les deux enquêtes. Si le cinéaste américain Juan Carlos Medina a pu s’appuyer sur le talent de bons acteurs français comme Sami Bouajila, Julie Gayet, Anne Azoulay ou Yannick Choirat, il a néanmoins réalisé un thriller en demi-teinte, dont certaines scènes manquent de plausibilité et dont le rythme est inégal. Dommage.
