Le ministre de la Justice, Abdellatif Wehbe, a dévoilé aujourd’hui mardi à Rabat, lors d’une réunion de communication, les principaux amendements proposés dans le cadre de la révision du Code de la famille, sur lesquels s’est tenue hier, lundi, une séance royale de travail.
Wehbé a déclaré, lors de la même réunion de communication en présence des ministres, des responsables gouvernementaux, des chefs des organes constitutionnels et des présidents des deux chambres du Parlement, ainsi que des membres du Conseil scientifique suprême, que « parmi ce qui a été approuvé, il y avait sur les propositions de l’organisme mandaté et l’avis légitime du Conseil scientifique suprême, tandis que l’organisme a présenté 139 propositions d’amendements. « .
Les amendements les plus importants proposés concernant la « polygamie » visent à stipuler « qu’il est obligatoire de consulter l’avis de la femme lors de la rédaction du contrat de mariage quant à sa condition, qu’il ne l’épouse pas ou non, et de le stipuler dans le contrat de mariage ». .» S’il est stipulé qu’elle ne doit pas se marier, le mari n’a pas droit à la polygamie pour remplir cette condition.
En l’absence de cette condition, la « justification objective exceptionnelle » de la polygamie se limitera à : la stérilité de la première épouse, ou une maladie qui empêche les relations conjugales, ou d’autres cas que le juge évalue selon des normes juridiques spécifiques, qui sont du même degré d’objectivité et d’exception.
Garde et succession
Les amendements proposés les plus importants prévoient de « faire de la représentation légale un droit partagé entre les époux pendant la relation conjugale et après sa séparation ». Si un litige survient concernant le travail juridique du ministère public, il est porté devant le juge aux affaires familiales qui tranchera, conformément à des contrôles et des normes juridiques clairs.
Quant à la garde, « la garde est considérée comme un droit partagé entre les époux pendant la relation conjugale, avec la possibilité de prolonger ce droit après le divorce si les deux parties en conviennent ».
Le droit de la mère divorcée à la garde de ses enfants a également été « renforcé, même en cas de mariage, et le droit au logement de l’enfant gardé a été garanti », tandis que « de nouveaux contrôles des visites ou des déplacements avec l’enfant gardé » a été organisé, de manière à garantir l’intérêt de l’enfant », selon ce que lit le ministre de la Justice.
Quant à l’héritage, “la proposition du Conseil scientifique suprême concernant l’héritage des filles a été approuvée, qui permet la possibilité de donner des fonds aux héritiers vivants, à condition que la possession légale soit considérée comme suffisante”.
Parmi les évolutions les plus notables figure également « l’ouverture de la voie aux testaments et aux donations entre époux en cas de divergences religieuses ».
Mariage d’un mineur
Concernant le « mariage des mineurs », l’âge du mariage a été fixé à 18 années solaires complètes, avec une exception qui autorise le mariage à l’âge de 17 ans si des conditions strictes sont remplies pour assurer la protection.
Il a également été décidé de « renforcer le contrôle judiciaire pour garantir que les exceptions restent limitées aux cas nécessaires ».
Wehbe a déclaré à ce sujet : « L’admissibilité au mariage pour un garçon et une fille est déterminée à 18 années solaires complètes, à l’exception de la règle susmentionnée, dans laquelle l’âge du mineur est fixé à 17 ans, plusieurs conditions étant fixées. ensemble. encadré de manière à ce qu’il reste, sur demande, dans le cercle exceptionnel.
Fiançailles et mariage
Les amendements prévoient « la possibilité de documenter les fiançailles et d’adopter le contrat de mariage seul pour prouver le mariage en règle générale, tout en précisant les cas exceptionnels pour approuver l’audition de la demande matrimoniale et en renforçant les garanties pour le mariage d’une personne dans un État ». du handicap, avec une révision des démarches formelles et administratives nécessaires à l’établissement du contrat de mariage.
Il est également prévu “la possibilité de contracter mariage pour les Marocains résidant à l’étranger sans la présence de deux témoins musulmans si cela n’est pas possible”.
Transparence et procédures
Les amendements les plus importants comprenaient également « la réduction du délai de jugement des affaires de divorce et de divorce à un maximum de six mois », tout en « adoptant des moyens électroniques pour documenter les contrats et communiquer les décisions de justice ».
Selon le ministre de la Justice, en sa qualité de membre de l’organisme chargé de modifier le Code, il a été décidé d’inclure dans le nouveau Code « la création d’organismes de médiation et de réconciliation pour résoudre les conflits familiaux avant de recourir à la justice ».
Note royale
S’adressant aux médias, Wehbe a déclaré : « Nous sommes honorés d’annoncer deux choses : D’une part, Sa Majesté le Roi félicite les membres de l’instance chargée de réviser le Code de la Famille pour leur compétence, leur objectivité et leur dévouement démontrés dans la réalisation l’exécution de la tâche qui leur est confiée, ainsi que pour leur contribution à l’élaboration d’un projet d’intégration. révision en profondeur du Code de la famille.
D’autre part, « l’appréciation de Sa Majesté pour l’avis juridique jurisprudentiel du Conseil Scientifique Suprême, et le rôle de l’organisme scientifique chargé d’émettre les fatwas dans sa formulation, à la lumière de l’officier que Sa Majesté a toujours souligné que le Commandant de le Fidèle ne permet ni ce qui est interdit ni n’interdit ce qui est permis.
Carences et déséquilibres
Le ministre de la Justice a souligné que « le contenu de la révision du Code de la famille vise à combler certaines des insuffisances et déséquilibres apparus lors de son application judiciaire, et à harmoniser ses exigences avec le développement et le dynamisme de la société marocaine, ainsi qu’avec aux exigences de la société marocaine. développement durable, ainsi que sa compatibilité avec les évolutions législatives, y compris les accords internationaux qu’elle a ratifiés par « Notre pays ».
Le gouvernement a conclu en disant : « Nous sommes aujourd’hui confrontés à une révision fondamentale du texte du Code de la famille, qui répond aux principes et références précisés par le Message Royal, et conformément aux contrôles et limites qu’il fixe ; Son objectif est de parvenir à une nouvelle version du Code de la famille adaptée au Maroc d’aujourd’hui, capable de répondre aux évolutions sociétales dont il est témoin, tout en veillant à ce que ses exigences assurent, dans le même temps, la promotion de la condition et des droits de la femme, protection des droits des enfants et préservation de la dignité des hommes.