Les avions devraient transporter plus de 5 milliards de passagers dans le monde cette année. L’Association du transport aérien international (IATA) annonce une année record en 2025 pour le secteur. Selon l’organisation, les prix devraient légèrement baisser à l’international, mais la Suisse ne connaîtra pas la même tendance. Le groupe Lufthansa a annoncé devoir taxer de 1 à 72 euros supplémentaires les billets selon le vol à partir du 1er janvier en raison des nouvelles exigences de l’Union européenne à compter du 1er janvier. Swiss et Edelweiss seront également concernés.
Selon le Tages-Anzeiger, les prix des billets achetés en Suisse sont actuellement 15% plus élevés qu’en 2019 et cela ne va pas s’arrêter de si tôt. Mais l’inflation ne semble pas effrayer les Suisses qui restent friands de voyages en avion. Un classement établi par l’IATA montre que chez nous, il faut travailler en moyenne 0,8 jour pour s’offrir un billet. Seuls les Irlandais et les Norvégiens doivent travailler moins (0,5 jour). Les Italiens, les Français et les Britanniques doivent travailler un jour et demi pour obtenir la même chose, tandis que les Indiens doivent travailler 17 jours.
Ce pouvoir d’achat élevé se répercute sur la fréquence des vols. L’avion est plus convoité en Suisse qu’aux Etats-Unis, selon l’IATA avec une moyenne de 2,5 vols par habitant et par an. Et les passagers sur le continent européen pourraient être encore plus nombreux l’année prochaine, selon les projections. Un observateur craint même une saturation du trafic aérien.
« En Europe, nous avons déjà atteint nos limites cet été. S’il y a autant de réservations qu’annoncé, la situation pourrait devenir chaotique dans les aéroports aux heures de pointe. Une compagnie aérienne peut mettre à disposition davantage d’avions. Mais les aéroports et l’espace aérien ne seront pas plus grands», prévient Andreas Wittmer de l’Université de Saint-Gall au Tages-Anzeiger.