Lors de son déplacement à Mayotte aux côtés de François Bayrou, la ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne a été vivement interpellée par les enseignants déplorant le manque d’aide, lundi 30 décembre. La ministre a assuré que des distributions d’aide alimentaire avaient été effectuées avant de leur tourner le dos et de repartir. , comme le rapporte Le Parisien.
Une séquence qui a déjà fait le tour des réseaux sociaux. En déplacement à Mayotte aux côtés de François Bayrou, la ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne a été interrogée par deux enseignants qui ont exprimé le manque d’aide apportée dans les bidonvilles, rapporte Le Parisien.
« Là depuis 15 jours, dans tous les bidonvilles d’ici, Petite Terre, Grande Terre, Kawéni, Cavani, personne n’est venu. Tu peux dire ce que tu veux aux infos, la réalité est là », a déploré l’un des deux professeurs. De son côté, la ministre a assuré que des distributions avaient été effectuées : « La réalité est qu’il y a eu des distributions comme vous l’avez fait », a-t-elle déclaré. Indigné, le professeur a assuré que personne n’avait vu ces aides. La ministre a alors répondu « ok » avant de tourner les talons et de partir.
Une vague de réactions sur les réseaux sociaux
Le comportement du nouveau ministre de l’Éducation à l’égard de ces deux professeurs en colère a fait le tour des réseaux sociaux et suscité de vives réactions. A l’image du premier syndicat d’enseignants de France : « Des aides de l’Etat qui n’arrivent pas, des personnels qui tiennent à bout de bras, parfois avec leurs fonds ou leurs cagnottes, les établissements qui accueillent les familles. Le témoignage de ce collègue est édifiant. Élisabeth Borne ne peut pas tourner le dos à cette réalité ! »
Le député Benjamin Lucas a également dénoncé la réaction du ministre de l’Éducation nationale : « Quelqu’un pour expliquer à Élisabeth Borne que le 49.3 ne peut fonctionner qu’à l’Assemblée nationale et pas face à des enseignants en détresse ? « . Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, s’est également indigné de l’attitude d’Élisabeth Borne : « Une ministre ne peut pas tourner les talons en ignorant les témoignages d’enseignants qui alertent sur la situation sanitaire”, a-t-il écrit sur X. Une réaction également déplorée du côté des macronistes : “Cette séquence est une catastrophe”. », estime un député EPR (ex-Renaissance).
publié le 30 décembre à 19h38, Arnaud Enjourbault, 6Medias
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