Murakami, Springora et Slimani arrivent en librairie

Il y a la rentrée scolaire d’automne, puis celle traditionnellement appelée la « petite » rentrée de janvier. Une liasse de livres qui paraît immédiatement après le pic des ventes de Noël en librairie. Un bouquet pas si petit car la période se révèle de plus en plus prisée par les éditeurs, mais aussi par les auteurs, qui préfèrent parfois une sortie en janvier pour ne pas avoir à subir le stress des sélections d’automne des prix littéraires. Selon Livres Hebdo, 507 romans arriveront dans les rayons français en janvier et février, dont 366 en français et 141 traduits. Soit 5,8% de plus qu’en 2024.

A commencer par « Patronyme », de Vanessa Springora, qui arrive jeudi, cinq ans jour pour jour après “Consentement”. Son livre qui témoignait de sa relation sous emprise avec l’écrivain Gabriel Matzneff, quand elle était adolescente et lui la cinquantaine, a fait l’effet d’une bombe, éclipsant les autres titres de la rentrée cette année-là. Elle revient avec une enquête sur son grand-père tchèque, dont elle a trouvé deux photos en uniforme nazi.

Parmi les grands noms attendus, Leïla Slimani, Prix Goncourt 2016, arrive le 8 janvier avec « Je porterai le feu », dernier volet de la trilogie « Le pays des autres », sur le Maroc après l’indépendance. Pierre Lemaitre, Prix Goncourt 2013, promet « Un avenir radieux », avec ce troisième volet de sa tétralogie sur les Trente Glorieuses. A venir également, « Sans soleil » de Jean-Christophe Grangé, non pas en un, mais en deux tomes.

Beigbéder et Besson

Sans oublier Frédéric Beigbeder, qui évoque son père dans « Un homme seul », et Philippe Besson, qui aborde avec « Tu parles de mon fils » le suicide d’un adolescent harcelé. Citons également « Ta promesse » de Camille Laurens et « De nos blessures un royaume » de Gaëlle Josse, ainsi que Jean Echenoz, avec « Bristol ».

Du côté étranger, Haruki Murakami ouvrira le feu jeudi déjà avec « La ville aux murs incertains », dont les fans attendent depuis plus d’un an et demi qu’elle soit traduite en français.

En Suisse romande aussi

La Suisse romande connaît elle aussi son petit retour, notamment avec «La longue» (Sabine Wespieser), une nouvelle histoire âpre et poignante ancrée au terroir originel du Valaisanne. Sarah Jollien Fardel. Paru en 2022, son premier roman, « Son préféré », figurait au palmarès du Prix Goncourt, et a remporté le Choix Goncourt de la Suisse et le Goncourt des Prisonniers.

A découvrir également dès le 10 janvier chez Zoé, « Les petites musiques » vaudoises Roland Butiauteur du film multi-primé « Le milieu de l’horizon », adapté au cinéma avec Laetitia Casta. Puis, en février chez le même éditeur, « La danse des pères » de Max Lobé.

Cette rentrée nous réserve également une délicieuse surprise : les éditions art&fiction proposent « Londres 13h30 », un ouvrage inédit de feu Laurence Boissier qui prend ses quartiers à l’aéroport de Genève. Citons enfin deux premiers romans : « Amours sismiques » (Favre) raconte les difficultés d’une étrangère qui se bat pour trouver sa place au Japon, dans un texte inspiré de l’expérience de l’auteure, la Genevoise Florence Marville, mais aussi « Printemps peut-être» de la jeune Vaudoise Léna Furlandont l’écriture elliptique évoque le lien intense entre deux sœurs (Slatkine).

Et pour ceux qui voudraient redécouvrir un texte devenu classique, « The Breakdown » de Friedrich Dürrenmatt sortira en poche le 10 janvier chez Zoé.

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