L’Algérie impose de nouvelles restrictions aux personnes retenues captives dans les camps de Tindouf, renforçant ainsi son contrôle sur cette population déjà soumise à des conditions de vie extrêmement précaires. Dernière mesure répressive appliquée dans ces camps : l’interdiction de se procurer des recharges de téléphones portables et des cartes SIM.
Depuis plusieurs décennies, les populations vivant dans les camps de Tindouf, sous contrôle de l’Algérie et du Front Polisario, sont soumises à des conditions de vie extrêmement difficiles. Récemment, de nouvelles restrictions ont été imposées, notamment l’interdiction d’obtenir des recharges mobiles et des cartes SIM, exacerbant la pression sur cette population déjà vulnérable. Cette mesure, qui s’ajoute aux restrictions à la liberté de circulation, suscite de vives inquiétudes quant au respect des droits fondamentaux de cette population et à l’engagement réel de l’Algérie auprès de la communauté internationale.
Une population coupée du reste du monde
Le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (FORSATIN) a rapporté que l’Algérie a récemment pris la décision d’interdire le rechargement des cartes téléphoniques pour les résidents des camps de Tindouf. Cette mesure intervient alors que les tensions s’intensifient dans ces camps, en raison des voix qui s’élèvent de plus en plus pour fustiger la politique oppressive de l’Algérie et de ses marionnettes du Polisario. L’interdiction d’utiliser les moyens de communication fait partie d’une série de restrictions qui incluent des limitations à la circulation des biens et des personnes.
Selon des sources bien informées de la situation dans les camps, les autorités algériennes ont perçu un changement dans les relations entre les populations séquestrées et le Polisario, ainsi qu’un manque de respect envers le régime algérien. Ce dernier exerce en effet une pression croissante sur les voix dissidentes qui dénoncent la situation dans les camps via les réseaux sociaux. La population séquestrée a été récemment mise en garde par le Polisario contre les dangers liés à l’utilisation du téléphone pour communiquer, notamment les messages audio partagés sur des plateformes comme WhatsApp, qui peuvent être “utilisés à des fins politiques par le Maroc”.
Il faut savoir que depuis des décennies, cette population est confinée dans des camps isolés, vit dans des conditions précaires et fait l’objet d’une surveillance constante. L’Algérie, soutien indéfectible du Polisario, refuse toujours d’organiser un recensement indépendant de cette population, malgré les résolutions répétées du Conseil de sécurité de l’ONU qui réclament une telle mesure pour garantir les droits fondamentaux des séquestrés.
Ce refus de permettre un recensement indépendant prive non seulement toute visibilité sur la situation humanitaire réelle dans les camps, mais aussi sur les besoins essentiels de cette population. En limitant leur liberté de mouvement, l’Algérie perpétue une forme de contrôle autoritaire sur cette population. De nombreuses ONG et institutions internationales des droits de l’homme dénoncent cette politique d’oppression et réclament une intervention pour garantir les droits fondamentaux de cette population.