Le distributeur de gaz GRDF, filiale d’Engie, réfléchit à un vaste plan d’économies pour s’adapter à la baisse historique de la consommation de gaz en France et en Europe. Une situation qui pourrait se traduire par des suppressions d’emplois, même si l’ampleur de ces réductions reste incertaine.
Confronté à une réduction de 22 % de sa consommation de gaz en seulement deux ans, GRDF est contraint de revoir son organisation. Cette baisse, attribuée aux hivers plus doux, à la fin des importations de gaz russe en raison de la guerre en Ukraine et aux efforts visant à limiter les émissions de CO2, devrait se poursuivre, avec une baisse estimée à 30 % d’ici 2035.
Dans ce contexte, l’entreprise a annoncé un plan de réduction des coûts de 180 millions d’euros sur la période 2024-2028. La CGT, inquiète des impacts sur l’emploi, craint la suppression de 15% des effectifs, soit environ 2.200 postes.
GRDF, de son côté, assure que ces mesures visent à maintenir un prix d’accès au réseau compétitif tout en s’adaptant à la baisse des volumes. Les économies devraient passer par une réorganisation de certaines activités et une meilleure allocation des ressources. La direction relativise les craintes des syndicats, estimant à environ 300 le nombre de postes qui pourraient être concernés par ces réaménagements.
Ces évolutions reflètent les défis croissants auxquels est confronté le secteur gazier, dans un contexte où la transition énergétique nous pousse à revoir les priorités et à réduire la dépendance aux énergies fossiles.
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