Comme après chaque JO, les fédérations sportives françaises ont vu la population affluer en masse, augmentant considérablement le nombre de licenciés en France. Mené par les frères Lebrun, le tennis de table a enregistré une hausse des inscriptions de 20 % par rapport à la même période l’an dernier. Plus de 23 % de hausse pour le badminton, 25 % pour l’escrime et même 32 % pour le triathlon, qui a enregistré la plus forte croissance, notamment grâce à l’or olympique de Cassandre Beaugrand à Paris.
« Nous nous attendions à des augmentations plus importantes qu’après Rio 2016 ou Londres 2012, mais peut-être pas de cette ampleur en tout cas. La question qui se pose est « Et dans un an ? » puisque l’effet Jeux Olympiques s’essouffle avec le temps. Le plus grand défi est de fidéliser ces nouveaux venus », estime Denis Lafoux, co-président de la Fédération française des clubs omnisports (FFCO).
Manque d’infrastructures
Pour transformer l’essai, il faut dire que le manque d’infrastructures en France n’aide en rien. Malgré Léon Marchand qui a marché sur l’eau et aux JO cet été, la Fédération française de natation “seulement” 9% de licenciés supplémentaires.
« De nombreuses piscines sont en construction, ont fermé ou ont été déléguées à des prestataires extérieurs peu soucieux de l’ouverture des créneaux pour les clubs. Nous avons aussi le problème des gymnases qui, dans de nombreuses régions, sont saturés et où il y a un manque d’équipement. En plus, nous avons de moins en moins de bénévoles qui s’impliquent », regrette Denis Lafoux.
Un excédent de 26,8 millions d’euros comme solution ?
Pour répondre à ces défis, tant sur le plan matériel qu’humain, la clé peut encore une fois venir des moyens financiers mis en place. Et de plus un surplus de 26,8 millions d’euros a été dégagé selon les chiffres annoncés par Tony Estanguet, le président du comité d’organisation des Jeux olympiques lors du dernier conseil d’administration du Cojo le 12 décembre.
Si dans les statuts le Comité International Olympique (CIO) prévoit que 20 % de ce surplus doivent être alloués au CIO et au Comité National Olympique Français (CNOSF), Stéphane Troussel, président de la Seine-Saint-Denis, a demandé que 80 % Une partie du surplus est reversée aux communautés hôtes pour le développement du sport. La question sera tranchée en 2025.
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