Après une année scientifique marquée par une incroyable éclipse solaire, nous regarderons encore vers le ciel en 2025. Au menu : Jupiter et une nouvelle carte du ciel.
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Rendez-vous reporté
Propulsé 1000 fois plus loin que David Saint-Jacques, l’astronaute canadien Jeremy Hansen aurait dû devenir le plus grand voyageur du Canada en septembre 2025 en se dirigeant vers la Lune. Mais la mission Artemis 2 a été reportée d’un an par la NASA, le 5 décembre. Même si la fusée n’avait pas prévu d’alunissage, elle aurait marqué l’histoire en comptant pour la première fois une femme et un homme noir sur une mission lunaire. Ce n’est que partie remise.
L’astronaute Jeremy Hansen rencontre la presse à l’Agence spatiale canadienne en février 2024. Photo Mathieu-Robert Sauvé
MME
Lundi Jupiter
Dans sa neuvième année d’exploration en orbite autour de Jupiter, la sonde Juno de la NASA se rapprochera plus que jamais des lunes Ganymède, Europe et Io. Juno devrait également rapporter des images inédites de tempêtes polaires et d’aurores polaires de la plus grande planète du système solaire.
La sonde Juno poursuit son exploration de Jupiter. Image : NASA
NASA
Nouveau regard sur l’espace
Le télescope Vera C. Rubin au Chili, premier grand observatoire nommé du nom d’une femme – l’astronome américaine (1928-2016) a mis en lumière plusieurs mystères des galaxies – devrait livrer ses premières images en février 2025. permettra de porter un nouveau regard sur le ciel en prenant des photos du ciel tous les trois jours. Nous devrions mieux comprendre l’évolution des supernovae et des astéroïdes.
L’observatoire Vera C. Rubin au Chili devrait nous apprendre beaucoup de choses sur l’évolution des étoiles. Image : Vera C. Rubin
Vera C Rubin
La rivalité sino-américaine
Si la course à la Lune dans les années 1960 fut marquée par la rivalité entre l’Union soviétique et les États-Unis, celle du 21e siècle oppose la Chine aux mêmes Américains. En 2025, nous verrons de plus en plus de missions chinoises visant une base lunaire permanente qui sera établie indépendamment de celle orchestrée par la NASA. « Plusieurs pays visent la Lune et on peut s’attendre à ce que deux bases lunaires soient développées simultanément, par la Chine et les États-Unis », résume l’astrophysicien Robert Lamontagne.
Une vraie image de la Lune
La maladie X va-t-elle frapper ?
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti le public de la possibilité d’une maladie inconnue qui pourrait provoquer une épidémie mondiale appelée « maladie X ». Ce terme désigne officiellement une « maladie hypothétique, encore méconnue, qui pourrait provoquer une grave épidémie ou une pandémie mondiale ». Elle pourrait être causée par un virus ou un autre agent pathogène encore inconnu ou identifié comme peu virulent. Sans vouloir semer la panique ou être alarmiste, l’OMS veut s’assurer que les pays planifient la vaccination et d’autres stratégies pour limiter les dégâts lorsque cette maladie frappe.
Le laboratoire de microbiologie de Winnipeg découvrira-t-il un nouvel agent pathogène qui forcera le pays à se confiner ?
Photo gracieuseté du Laboratoire national de microbiologie
La privatisation de l’espace
En 2025, le marché des satellites devrait attirer l’attention en raison de l’engouement qu’il suscite de la part des entreprises privées intéressées par le potentiel commercial de ce nouvel Eldorado. L’entreprise privée est désormais incontournable dans l’exploration spatiale et Elon Musk, qui s’est rapproché du pouvoir grâce à l’élection de son ami Donald Trump, est en excellente position pour marquer des points avec sa société SpaceX.
La fusée Falcon de SpaceX décolle de Cap Canaveral le 14 octobre 2024. Photo AFP
AFP
Année quantique
L’année 2025 a été déclarée Année internationale de la science et de la technologie quantiques par les Nations Unies. Il s’agit d’une toute nouvelle forme de calcul capable de décupler les capacités informatiques actuelles. À Sherbrooke, haut lieu de la recherche et des applications quantiques au Québec, de nombreux événements seront organisés pour sensibiliser le public à ce secteur émergent. Le Centre des sciences de Montréal prépare une exposition et plusieurs universités organisent des conférences et des ateliers sur ce thème.
Prototype d’un composant de l’ordinateur quantique, ce morceau de métal contient des supraconducteurs de quatre qubits. Photo Mathieu-Robert Sauvé
Photo Mathieu-Robert Sauvé