une solidité qui reste à trouver

14ème de Ligue 2 après 16 journées, le Red Star sort de la zone de relégation juste avant la trêve et profite de la méforme d’équipes plus huppées. S’ils doivent régler quelques problèmes défensifs, les Audoniens sont bien mieux lotis que l’autre équipe promue, Martigues, pour survivre dans ce championnat.

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Après cinq années de purgatoire en National, revoilà les Audoniens. Contrairement à Martigues, le retour du club francilien en Ligue 2 a été plus que prévu. Doté de gros moyens et d’ambitions à la hauteur, l’Etoile Rouge d’Habib Beye a survolé la N1 en terminant avec six points d’avance, malgré un dernier mois de compétition en roue libre. Que faut-il sauter des étapes ? Pas vraiment. Avant de célébrer le titre, l’entraîneur sénégalais, qui vise déjà le niveau Ligue 1, annonce son souhait de ne pas poursuivre l’aventure, pas convaincu d’atteindre son objectif en restant.

Les ambitions du RSFC sont tempérées par les déboires de ses propriétaires, 777 Partners, rattrapé par la justice américaine, a fait faillite à l’automne. Le club, propriété depuis d’A-Cap, créancier de 777, est à vendre. L’acquéreur adéquat n’a pas encore été trouvé, malgré les démarches d’investisseurs texans associés à Peguy Luyindula. Dans cette situation transitoire, les objectifs à long terme fixés par l’ex-actionnaire sont passés au second plan. C’est dans la peau d’un promu « comme les autres » que le club fait sa réapparition en L2. Malgré ces imprévus, le Red Star a passé sans encombre l’examen de mi-saison de la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG) et pourra se renforcer cet hiver… Contrairement à Ajaccio ou Martigues, rivaux pour le maintien.

Un coach montant, une expérience du terrain

Contrairement à Martigues, le Red Star a conservé une plus grande partie de sa colonne vertébrale 2023-2024 avec des joueurs comme Benali, Durand, Eickmayer, Hachem, Ifnaoui et Kouagba, qui sont restés titulaires et performants. La continuité a permis à l’équipe de conserver une certaine dynamique et de glaner deux victoires sur les trois matches du mois d’août pour repartir du bon pied. Quant aux recrues, elles connaissaient toutes la Ligue 2 avant d’arriver (Renel, Danger, Durivaux, Escartin, Badji, Mbock).

Le plus frais à ce niveau est l’entraîneur Grégory Poirier, qui fait ses premiers pas comme entraîneur en L2 (14 apparitions comme joueur). A 42 ans, c’est un « entraîneur qui monte » : deux montées en trois ans avec Martigues et grimpe aussi avec Arles et Endoume quelques années plus tôt dans les divisions inférieures.

Promesses et apprentissage difficile

Les premiers pas du Red Star sont passionnants, avec de bonnes dispositions offensives, notamment lors de la 3ème journée, avec une victoire spectaculaire à Guingamp (4-3). Auteur d’un doublé ce jour-là, l’avant-centre Aliou Badji (ex-Amiens et Bordeaux) n’a plus marqué depuis. Pire, la fragilité défensive de l’équipe promue va vite prendre le dessus : défaite 0-3 à domicile contre Laval et un Malik Sellouki intenable. Même score contre Troyes en novembre. Avec 28 buts encaissés en 16 matches, seul un FC Martigues hors sujet a fait pire (34). Pour ne rien arranger, Bradley Danger, arrivé de Rodez pour être le patron de l’arrière-garde, est maintenu à l’infirmerie par pubalgie.

L’entraîneur Poirier en profitera pour tester d’autres schémas de jeu, troquant le 3-4-3 du début de saison contre un 4-2-3-1. Dans ce système, Red Star a obtenu trois de ses quatre clean sheet cette saison. Toutefois, la solidité défensive devrait rester l’un des domaines prioritaires cet hiver. Une autre blessure, celle du gardien Quentin Beunardeau, a obligé les Audoniens à anticiper le travail en prêtant Robin Risser, très convaincant pour sa première contre Bastia.