résidente d’un Ehpad de Grasse, elle se bat pour découvrir la vérité

résidente d’un Ehpad de Grasse, elle se bat pour découvrir la vérité
résidente d’un Ehpad de Grasse, elle se bat pour découvrir la vérité

« SSes derniers mots furent : n’oublie pas que je n’aimais que toi. Éliane Dandelot, 85 ans, fond en larmes lorsqu’elle parle de son mari.

René Dandelot était bien connu des Grassois : pendant plus d’un demi-siècle, avec ses parents, Georges et Berthe, il dirigea le bar-tabac Le Celtic sur le cours Honoré-Cresp, exerçant également, pendant vingt-sept ans, le métier de taxi dans la ville des Parfums.

“Il est décédé le 10 septembre”poursuit Éliane, qui se bat aujourd’hui pour savoir si sa mort aurait pu être évitée. L’octogénaire était résidente de l’Ehpad Maison Madeleine à Grasse depuis 16 mois.

“Je ne vivrai pas longtemps sans lui.”

« La veille de son décès, quand je suis arrivé, il n’était pas dans le salon comme d’habitude. Je l’ai trouvé dans sa chambre, il était en train d’être transféré à l’hôpital. Lorsqu’il a été déplacé, il a crié de douleur. Sa chemise est tombée ouverte, son ventre était déformé.

Transporté aux urgences de l’hôpital de Grasse, il décède quelques heures plus tard.

« Le médecin m’a dit qu’il était décédé suite à une occlusion intestinale, qu’on ne pouvait rien faire pour le sauver car l’affaire était trop calcifiée. Quand la maison de retraite l’a envoyé à l’hôpital, il était déjà trop tardregrets Éliane. Quand je leur ai demandé des explications, ils m’ont répondu que mon mari était décédé des suites d’une chute quelques jours plus tôt. Mais je ne savais même pas qu’il était tombé !

Début octobre, elle a demandé le dossier médical de son défunt mari, ainsi qu’un acte de décès précisant les causes du décès. “Parce qu’aujourd’hui, je ne sais toujours pas avec certitude de quoi il est mort.”

Les démarches administratives sont toujours en cours… « J’ai 85 ans, je n’ai pas Internet, je ne vois pas bien, je suis handicapé par une vascularite et une polyarthrite et je suis dans une profonde dépression depuis sa mort. Nous aurions encore pu passer du temps ensemble. Nous aurions célébré notre 54e anniversaire de mariage le 3 décembre. Je ne vivrai pas longtemps sans lui.

La résidence Maison Madeleine indique que M. Dandelot « a bénéficié de soins attentifs tout au long de son séjour. Il a été hospitalisé une première fois samedi 7 septembre, sans aucun lien avec un problème digestif. Après un passage aux urgences de l’hôpital de Grasse, il a été réintégré dans notre établissement le soir même deux jours plus tard, face à une dégradation de son état général, il a été de nouveau hospitalisé à notre initiative ; il nous a malheureusement quitté le lendemain.

L’établissement précise en outre qu’à ce jour, « Nous n’avons pas reçu d’informations médicales officielles de l’hôpital qui permettraient de clarifier les circonstances exactes de ce décès. De notre côté, nous avons transmis en mains propres le dossier médical à la veuve de M. Dandelot. Son mari a bénéficié d’un traitement et d’un suivi adaptés à son état de santé. Aucun signe clinique alarmant n’avait été diagnostiqué avant la première hospitalisation du 7 septembre. Sécurité, bien-être et suivi. Les soins médicaux de nos résidents sont au cœur de nos priorités.

 
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